Résumé :
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Le muscle squelettique est une cible préférentielle pour la thérapie génique à médiation cellulaire. La démarche correctrice peut concerner la correction de défauts génétiques musculaires, mais aussi la délivrance systémique de produits de gènes recombinants pour corriger des maladies génétiques ou somatiques. Alors que l'utilisation de cellules modifiées en thérapie génique a été démontrée dans les cas de modèles de maladies musculaires, leur disponibilité, leur délivrance, leur survie et leur capacité à coloniser le muscle sont des étapes essentielles qui doivent être étudiées et améliorées en termes pratiques avant qu'une reprise des essais thérapeutiques puisse être envisagée. La thérapie cellulaire en environnement musculaire implique plusieurs phases : l'isolement des cellules musculaires, la transfection ou l'infection de ces cellules par un vecteur (viral ou non) portant le gène thérapeutique, la sélection des cellules modifiées et leur injection dans le tissu hôte. La capacité proliférative limitée des cellules satellites humaines est un obstacle à l'obtention, par amplification cellulaire, d'un nombre suffisant de cellules pour la thérapie cellulaire par transplantation de cellules myogéniques dans les maladies neuromusculaires, comme la dystrophie musculaire de Duchenne (DMD). L'utilisation de cellules satellites avec une capacité proliférative augmentée pourrait répondre à ce problème de quantité cellulaire et fournir un outil expérimental permettant d'étudier le comportement de cellules satellites une fois injectées dans un tissu hôte. Les objectifs de cette thèse consistent à apporter des données expérimentales concernant principalement les potentialités de prolifération des cellules satellites humaines dans un environnement in vitro et in vivo et l'implication dans le cadre d'une thérapie génique à médiation myoblastique.
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