Titre : | Myasthénie : des nouveaux résultats en faveur du rituximab |
Auteurs : | S Marion, Auteur |
Type de document : | Brève |
Année de publication : | 27/07/2020 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | effet indésirable ; efficacité thérapeutique ; myasthénie auto-immune ; pharmacothérapie ; rituximab |
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Texte intégral : |
Selon une étude menée par plusieurs centres experts français, le rituximab confirme son efficacité et sa bonne tolérance dans la myasthénie auto-immune réfractaire. Parmi 29 adultes atteints de myasthénie résistante aux traitements habituels ou dépendante des corticoïdes, la majorité (86,2%) a connu une évolution favorable (rémission, manifestations minimales de la maladie ou amélioration) après 6 mois de rituximab. Des effets indésirables sont survenus dans moins de la moitié des cas (42,8%), essentiellement une infection (21,4%), une réaction à la perfusion (7%) ou une diminution de cellules du sang (7%). Ces résultats ont été obtenus au terme non pas d’un essai clinique, mais d’une étude multicentrique dite « en vie réelle » c’est-à-dire menée sans modifier la prise en charge des personnes malades. Le traitement par rituximab des 29 adultes avait été institué parce qu’ils répondaient aux critères de sa mise en œuvre et l’étude en vie réelle a permis de suivre leur évolution. Vingt d’entre eux avaient des auto-anticorps anti-RACh, cinq des anti-MuSK, et quatre ni anti-RACh ni anti-MuSK (myasthénie séronégative). À noter qu’un essai clinique de phase III en cours, nommé Rinomax, évalue la sécurité d’utilisation et l’efficacité du rituximab contre placebo dans la myasthénie cette fois de survenue récente (moins d’un an) en Suède. Ses résultats sont attendus pour juin 2021. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Le rituximab fait ses preuves en vie réelle dans la myasthénie réfractaire ou cortico-dépendante. La myasthénie auto-immune se caractérise par un dysfonctionnement de la jonction neuromusculaire d’origine dysimmunitaire. Ses manifestations sont réfractaires aux traitements habituels (anticholinestérasiques, corticoïdes...) dans 15% des cas. Le rituximab, un anticorps monoclonal anti-CD20, constitue alors une alternative thérapeutique de deuxième ligne. Plusieurs publications de cas ou de séries de cas appuient cette option. Dans un article paru en juin 2020, une équipe française rapporte les résultats d’une étude multicentrique en vie réelle conduite chez 29 patients âgés de 18 ans et plus, atteints de myasthénie réfractaire ou dépendante aux corticoïdes et traités par rituximab. Vingt d’entre eux avaient des auto-anticorps anti-RACh, cinq des anti-MuSK, et quatre étaient séronégatifs. Les résultats de cette étude confirment l’efficacité du rituximab à 6 mois, avec : - une évolution favorable (amélioration, manifestations minimales ou rémission) du statut Myasthenia Gravis Foundation of America (MGFA) post-interventionnel chez 86,2% des participants ; - une augmentation du myasthenic muscle score (MMS) passé en moyenne de 68 à 83,1 ; - une réduction de la dose de corticoïdes en dessous de 10mg/jour chez 57,9% des patients. Moins de la moitié (42,8%) des participants a présenté des effets indésirables : infections (21,4% des patients), réaction à la perfusion (7%), cytopénie (7%), bradycardie (3,7%). |
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