Titre : | La myopathie congénitale avec anomalie du gène STAC3 : attention au risque d’hyperthermie maligne |
Auteurs : | Urtizberea JA, Auteur |
Type de document : | Brève |
Année de publication : | 25/01/2019 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | dantrolène ; gène RYR1 ; gène STAC3 ; homozygote ; hyperthermie maligne ; maladie neuromusculaire ; malformations multiples ; myopathie à central core ; myopathie congénitale |
Lien associé : | Lien vers la Brève du site Institut de Myologie |
Texte intégral : |
Les myopathies congénitales constituent un groupe d’affections neuromusculaires très hétérogènes tant au niveau clinique que génétique. Caractérisées par un déficit musculaire d’apparition très précoce, dès la naissance ou dans les premiers mois de vie, leur profil évolutif est très variable d’un individu à l’autre, mais avec, dans l’ensemble, une gravité moindre que dans les autres myopathies. Au moins deux d’entre elles, la myopathie à central core liée au gène RYR1 et la myopathie liée au STAC3 plus récemment décrite, sont en rapport avec des perturbations du couplage excitation-contraction de la fibre musculaire. Celles-ci peuvent entrainer une hyperthermie maligne, une complication souvent létale en l’absence de traitement par dantrolène injectable. Dans un article publié en décembre 2018, un consortium international de chercheurs rapporte les données cliniques et génétiques d’une cohorte de 18 jeunes patients ayant en commun la même mutation, presque toujours homozygote, du gène STAC3 et des ascendances africaines plus ou moins lointaines. Cette même mutation avait été initialement rapportée dans la communauté améridienne des Lumbees en Caroline du Nord, aux Etats-Unis. Les auteurs insistent sur le risque d’hyperthermie maligne, y compris chez les très jeunes enfants, ainsi que sur certains traits dysmorphiques qui permettent de suspecter cette myopathie avant même l’étude génétique. Des études fonctionnelles ont permis de mieux comprendre les mécanismes physiopathologiques en jeu. |
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