Titre : | Myasthénie auto-immune : comme un air de famille... |
Auteurs : | S Marion, Auteur |
Type de document : | Brève |
Année de publication : | 29/10/2020 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | myasthénie auto-immune |
Lien associé : |
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Texte intégral : |
Brève publiée sur le site Internet de l'AFM La myasthénie n’est pas héréditaire. Elle survient pourtant plus souvent dans la famille d’une personne déjà atteinte par cette maladie que dans la population générale. Une équipe de médecins du Caire, en Egypte, a suivi trois frères atteints de myasthénie auto-immune dont les premières manifestations étaient survenues dans l’enfance. Cette situation familiale, rapportée dans un article médical paru en septembre 2020, est-elle si rare ? Un autre article récent fournit de solides éléments de réponse. Il décrit les résultats d’une étude menée en Amérique du nord et qui a inclus 1 032 participants atteints de myasthénie auto-immune avec auto-anticorps dirigés contre les récepteurs à l’acétylcholine (anti-RACh). Un patrimoine familial favorisant Parmi eux, 5,6% ont déclaré avoir un ou plusieurs membres de leur famille également atteints de myasthénie auto-immune. Par ailleurs, plus du quart des participants a lui-même ou compte dans sa famille quelqu’un qui a une autre maladie auto-immune que la myasthénie : maladie de la thyroïde, polyarthrite rhumatoïde, diabète de type 1... C’est beaucoup plus fréquent que dans la population générale (3 à 9%). Cette étude corrobore ainsi l’hypothèse selon laquelle les maladies auto-immunes partageraient un même terrain génétique prédisposant. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Brève publiée sur le site Internet de l'Institut de Myologie Une étude nord-américaine conforte l’hypothèse d’un terrain génétique prédisposant aux maladies auto-immunes en général, et à la myasthénie en particulier. La myasthénie auto-immune résulte de la production d’autoanticorps dirigés contre la jonction neuromusculaire. Comme d’autres maladies dysimmunitaires, elle pourrait avoir une composante génétique. Une étude rétrospective récente corrobore cette hypothèse. Elle a porté sur 1 032 patients atteints de myasthénie auto-immune avec auto-anticorps anti-récepteurs à l’acétylcholine (anti-RACh) suivis dans 14 établissements de santé d’Amérique du nord. Publié en septembre 2020, ses résultats montrent que : - 5,6% des participants rapportent un antécédent familial de myasthénie, le plus souvent chez une mère, un père, un enfant, un frère ou une sœur ; cette prévalence familiale est supérieure à celle attendue pour une maladie sporadique ; - les hommes ont, dans cette étude, une prévalence familiale de myasthénie un peu plus élevée que celle des femmes (1:1,32) ; - 26,6% des participants ont des antécédents personnels et 28,4% des antécédents familiaux d’une autre maladie auto-immune (thyroïdite, maladie hématologique, polyarthrite rhumatoïde, diabète de type 1...), soit bien davantage que la prévalence de ces pathologies dans la population générale (3 à 9%) ; Pour les auteurs de cette publication, les maladies auto-immunes pourraient partager une prédisposition génétique commune. |
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