Titre : | DMD : l’ataluren ralentit l’évolution de la maladie |
Auteurs : | Cukierman L, Auteur |
Type de document : | Brève |
Année de publication : | 13/10/2020 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | dystrophie musculaire de Duchenne |
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Texte intégral : |
Brève publiée sur le site Internet de l'AFM Trois méta-analyses concluent en l’efficacité de l’ataluren (Translarna®) sur un an pour les enfants atteint de DMD qui ont encore une certaine capacité à la marche à l’initiation du traitement. L'ataluren (Translarna®) est le premier traitement à avoir obtenu une autorisation de mise sur le marché (AMM) dans la dystrophie musculaire de Duchenne (DMD) pour les enfants présentant une anomalie de type codon « STOP » dans le gène DMD. Cependant, selon la Haute Autorité de Santé (HAS), les données obtenues avec l’ataluren « suggèrent un bénéfice potentiel, mal démontré et modeste, en termes de ralentissement de la perte de la marche chez certains enfants atteints de myopathie de Duchenne, avec une tolérance acceptable ». Trois groupes de participants Pour mieux évaluer les preuves d’efficacité de l’ataluren, une équipe internationale a réalisé plusieurs méta-analyses des données des 2 seuls essais cliniques de ce produit, randomisés, contre placebo : un essai de phase IIb et un essai de phase III (ACT DMD). Dans les 2 cas, les participants ont reçu soit l’ataluren, soit le placebo pendant un an. S’appuyant sur les résultats du test de marche de 6 minutes au début de l’essai et après un an de traitement, les auteurs ont effectué trois analyses en croisant certaines données d’un essai à l’autre (méta-analyse) : - la première, à partir des données de tous les participants à ces deux essais, quel que soit la façon dont l’essai s’est déroulé pour eux (observance du traitement, sortie de l’essai…). - et deux autres, l’une chez les participants capables, à l’initiation du traitement, de marcher entre 300 et 400 mètres et l’autre chez ceux pouvant marcher moins de 400 mètres. Une meilleure efficacité chez ceux capables de marcher entre 300 et 400 m au début du traitement Les résultats mettent en évidence, sur un an, un plus grand ralentissement de l’évolution de la maladie avec l’ataluren qu’avec le placebo pour les 3 groupes étudiés. Cette efficacité est la plus grande chez les participants capables de marcher entre 300 et 400 mètres au début du traitement. Pour les futures études de l’ataluren, les auteurs recommandent de constituer des sous-groupes de participants, en fonction de leur capacité de marche au démarrage du traitement. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Brève publiée sur le site Internet de l'Institut de Myologie L’ataluren jugé globalement efficace dans la DMD, surtout chez les patients avec une bonne capacité à la marche initiale, selon trois méta-analyses. La myopathie de Duchenne (DMD) se traduit par un déficit musculaire progressif avec perte de la marche vers l’âge de 10-12 ans. L’ataluren (Translarna®) bénéficie d’une autorisation de mise sur le marché dans la DMD depuis juillet 2014 en Europe ; pourtant, aucun essai clinique randomisé, contrôlé, en double aveugle n’a atteint son critère d’évaluation principal. Une équipe internationale a mené des méta-analyses pour mieux déterminer l’efficacité de l’ataluren dans la DMD. Parmi les 143 articles publiés sur ce sujet, elle s’intéressée aux données recueillies lors des 2 seuls essais randomisés, en double aveugle, contre placebo : un essai de phase IIb et un essai de phase III (ACT DMD), pour lesquels les participants ont reçu soit l’ataluren (40 mg/kg/jour), soit le placebo pendant un an. Les deux essais ont suivi un design similaire, ce qui a permis aux auteurs de réaliser 3 méta-analyses : l’une sur les données de tous les participants aux deux essais (« groupe » ITT - intent-to-treat) et deux autres sur deux sous-groupes de patients différenciés selon leur capacité à marcher (1) 300 et 400 mètres ou (2) moins de 400 mètres, à l’initiation du traitement. Les méta-analyses ont mis en évidence après un an de suivi : - un ralentissement de l’évolution de la maladie avec l’ataluren, y compris dans le groupe ITT regroupant les participants aux 2 essais (ce qui n’avait pas été démontré dans le groupe ITT de l’essai de phase III ACT DMD seul). - avec une différence significative au test de marche de 6 minutes entre le groupe sous ataluren et celui sous placebo et un bénéfice de 17,2 mètres dans le groupe ITT ; - un traitement plus efficace chez les patients capables de marcher entre 300 et 400 mètres au début du traitement ; - un bénéfice statistiquement significatif pour le groupe ITT avec deux des trois tests de fonction chronométrés : le temps pour monter et celui pour descendre quatre marches. Cette étude confirme l’importance de regrouper dans les futurs essais les patients par sous-groupe en fonction de leur capacité de marche au démarrage du traitement pour contourner les limites de sensibilité du test de marche de 6 minutes. |
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