Titre : | Myasthénie : attention, dépression et anxiété fréquentes |
Auteurs : | S Marion, Auteur |
Type de document : | Brève |
Année de publication : | 24/09/2020 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | myasthénie auto-immune |
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Texte intégral : |
Brève publiée sur le site Internet de l'AFM Troubles anxieux et dépression sont fréquents lorsque l’on a une myasthénie. En parler à son médecin l’aide à mieux prendre en charge ces difficultés psychologiques. Environ un tiers des personnes atteintes de myasthénie auto-immune sont déprimées et près de la moitié (46,3%) souffrent d’un « trouble anxieux » comme une anxiété majeure, des attaque de panique ou encore une phobie. Ces chiffres issus d’une revue de 32 études publiées au cours du dernier demi-siècle sont bien supérieurs à ceux retrouvés dans la population indemne de la maladie. Pour l’expliquer, des experts soulignent le caractère chronique, fluctuant et imprévisible de la myasthénie susceptible de provoquer notamment une anxiété d’anticipation ainsi qu’une tendance à la planification excessive et à l’isolement. Or anxiété et dépression détériorent la qualité de vie et peuvent influencer la façon dont on s’implique dans la prise en charge de sa myasthénie. Il est donc important que ces troubles psychiques soient recherchés de façon systématique, mais aussi traités de façon adaptée. Attention car des antidépresseurs (comme l’amitriptyline) et des anxiolytiques (diazépam notamment) peuvent aggraver la myasthénie. À l’inverse, les corticoïdes souvent utilisés pour la traiter peuvent provoquer des insomnies et une irritabilité, voire une dépression. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Brève publiée sur le site Internet de l'Institut de Myologie La myasthénie auto-immune s’accompagne souvent de comorbidités psychiatriques. Maladie de la jonction neuromusculaire, la myasthénie auto-immune se manifeste par une fatigabilité excessive des muscles striés à l’effort. Elle débute souvent (près de la moitié des cas) par des symptômes oculaires isolés mais finit, dans 80 à 90% des cas, par toucher après un an d’autres muscles (pharyngo-laryngés, des membres, respiratoires...). Une équipe de cliniciens nord-américains a passé en revue 32 études (6 060 patients) parues depuis 1971 sur les comorbidités psychiatriques associées à la myasthénie auto-immune. Selon les résultats de cette analyse : - la dépression est 2 fois moins fréquente dans la population générale que chez les patients atteints de myasthénie, lesquels sont près du tiers à présenter des symptômes dépressifs et cette proportion augmente avec la durée de la maladie, sa sévérité et l’existence d’épisodes d’insuffisance respiratoire ; - 46,3% des patients atteints de myasthénie souffrent d’un trouble anxieux (anxiété majeure, attaque de panique...) ; cette forte prévalence pourrait être liée au caractère imprévisible et fluctuant de la maladie, laquelle augmente le risque de développer des comportements de planification excessive, d'évitement des autres et d’anxiété d'anticipation. Les auteurs insistent sur la nécessité de rechercher une anxiété et une dépression chez les patients atteints de myasthénie auto-immune. Ils détaillent également les effets parfois délétères sur la maladie de certains médicaments psychoactifs (amitriptyline, diazépam, lithium...) et rappellent, à l’inverse, les possibles effets psychiatriques (insomnie, dépression, anxiété, psychose) de la corticothérapie très souvent utilisée pour traiter la myasthénie. |
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