Titre : | Myosites : des accouchements avec quelques particularités |
Auteurs : | S Marion, Auteur |
Type de document : | Brève |
Année de publication : | 20/02/2020 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | accouchement ; grossesse ; myopathie inflammatoire idiopathique |
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Texte intégral : |
Brève publiée sur le site Internet de l'AFM La césarienne, la prématurité et un petit poids de naissance du bébé seraient plus fréquents chez les femmes enceintes atteintes de myopathies inflammatoires. Une équipe suédoise avait déjà démontré, dans une étude aux résultats publiés en août 2019, que les femmes atteintes de myosites deviennent aussi souvent maman que les autres. Le déroulement de leur grossesse et de leur accouchement a fait l’objet d’une seconde étude de grande ampleur, menée par la même équipe, à partir de registres nationaux suédois. Celle-ci a comparé 421 femmes (801 grossesses) atteintes de myosites à 2 099 femmes (4 101 grossesses) indemnes de ces maladies. Elles ont toutes mis au monde un bébé entre 1973 et 2016. Les femmes enceintes alors que le diagnostic de myosite était déjà connu ont accouché près de deux fois plus souvent par césarienne que celles indemnes de myopathie inflammatoire. Leur enfant est né de façon prématurée trois fois plus souvent que les autres et avait près de six fois plus souvent un petit poids de naissance. Si les causes de ces phénomènes restent à élucider, ces résultats confirment d’ores et déjà l’importance, pour toute femme enceinte atteinte de myosite, d’être suivie par une équipe pluridisciplinaire d’experts. La fréquence des césariennes et des accouchements avec l’aide d’instruments obstétricaux (comme les forceps) s’est avérée également plus élevée chez les femmes qui ont déclaré leur myosite dans les 1 à 3 ans suivant l’accouchement. Ces constats soulignent la nécessité d’effectuer des recherches plus poussées sur l’influence potentielle de la phase précoce de la maladie sur la grossesse. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Brève publiée sur le site Internet de l'Institut de Myologie Une étude de grande ampleur appuie la nécessité d’un suivi pluridisciplinaire des femmes enceintes atteintes de myosites. Les registres nationaux de patients suédois sont réputés pour leur qualité et leur exhaustivité. Une équipe de l’hôpital universitaire Karolinska de Stockholm s’est appuyée sur deux d’entre eux pour mener une première étude qui avait conclu, en août 2019, à la bonne santé reproductive des femmes atteintes de myopathies inflammatoires (ou myosites idiopathiques), des maladies auto-immunes rares. La même équipe a analysé trois registres nationaux (Swedish National Patient Register, Total Population Register, Medical Birth Register) pour mener une étude sur les femmes enceintes qui ont accouché entre 1973 et 2016 et ont été diagnostiquées comme atteintes de myopathie inflammatoire (avant ou après l’accouchement) entre 1998 et 2016. Des situations à bien anticiper Grossesses multiples exclues, l’analyse a porté sur un total de 801 accouchements chez 412 femmes atteintes de myosites idiopathiques, comparés à 4 101 accouchements de 2 099 femmes exemptes de ces maladies. Publiés en janvier 2020, les résultats de cette analyse montrent : - un sur-risque de césarienne (risque relatif ajusté de 1,98), d’accouchement prématuré (3,35) et de petit poids de naissance (5,69) pour les femmes enceintes alors qu’elles ont déjà déclaré une myosite idiopathique (n=68), comparé aux femmes de la population générale ; - une fréquence plus élevée de césarienne (17.39% versus 11.17%) et d’extraction instrumentale (17.39% versus 5.96%) chez les femmes dont le diagnostic de myopathie inflammatoire a été posé 1 à 3 ans après la naissance de leur enfant (n=23) ; - un risque relatif ajusté plus élevé de césarienne (1,32), de petit poids de naissance (1,66) et d’induction du travail (1,59) lorsque le diagnostic de la myosite a été posé plus de 3 ans après l’accouchement (n=710), des résultats à prendre cependant avec précautions car le délai entre la naissance et le début de la maladie était supérieur à 10 ans dans la majorité des cas. Les causes de ces phénomènes restent à élucider. L’impact spécifique des traitements n’a pu être analysé, par manque de données. Reste que les résultats de cette étude soulignent l’importance d’un suivi multidisciplinaire des femmes enceintes atteintes de myosites idiopathiques. |
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