Titre : | Dermatomyosite : une fréquence revue à la hausse chez l’enfant |
Auteurs : | S Marion, Auteur |
Type de document : | Brève |
Année de publication : | 30/01/2020 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | Alsace ; dermatomyosite juvénile ; épidémiologie ; Europe (géographique) ; France ; incidence ; maladie neuromusculaire ; myopathie inflammatoire idiopathique ; prévalence |
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Texte intégral : |
Brève publiée sur le site Internet de l'AFM Selon une étude menée en Alsace, la forme juvénile de la dermatomyosite serait (un peu) plus répandue qu’estimé par des travaux antérieurs. La différence entre le nombre de personnes qui viennent vivre en Alsace et le nombre de celles qui en partent est proche de zéro, voire négative certaines années. Ce faible solde migratoire alsacien constitue une véritable aubaine pour étudier la fréquence spontanée d’une maladie dans la population. Une équipe du CHU de Strasbourg a ainsi menée une étude rétrospective sur la dermatomyosite juvénile, à partir de deux sources de données : les médecins spécialistes (dermatologues, pédiatres...) exerçant en Alsace et l’activité des hôpitaux. Les résultats de cette analyse estiment à 3,678 le nombre de cas de dermatomyosite juvénile pour 100 000 habitants au 1er janvier 2016. Cette prévalence s’avère supérieure à celle de l’une des rares publications sur le sujet (2,5 pour 100 000 habitants) parue en 2000. En revanche, le nombre de nouveaux cas de dermatomyosite juvénile survenus entre 2000 et 2015 a été estimé par l’étude alsacienne à 0,27 pour 100 000 personnes, soit une incidence similaire aux données antérieures. De même, l’étude a confirmé que la maladie se déclare plus souvent en été (50% des cas), touche davantage les filles que les garçons et débute fréquemment vers l’âge soit de 2 ans, soit de 13 ans. Enfin, il s’écoule entre 1 et 5 mois (2 mois en moyenne) entre la survenue de la maladie et le moment où le diagnostic est posé. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Brève publiée sur le site Internet de l'Institut de Myologie La prévalence de la dermatomyosite juvénile serait un peu plus élevée que prévu. Maladie auto-immune, la dermatomyosite juvénile est la myopathie inflammatoire ou myosite idiopathique la plus fréquente chez l’enfant. Une étude rétrospective multicentrique a été menée par une équipe du CHU de Strasbourg afin d’en évaluer la prévalence et l’incidence en Alsace, région qui présente l’avantage (épidémiologique) d’afficher un faible solde migratoire. L’analyse s’est appuyée sur la méthode capture – recapture, croisant plusieurs sources de données : dermatologues et pédiatres hospitaliers et libéraux, rhumatologues et spécialistes de médecine interne hospitaliers, Programme de médicalisation des systèmes d'Information (PMSI). Dans un article paru en décembre 2019, les auteurs de cette étude concluent à : - une prévalence de la dermatomyosite juvénile de 3,678 pour 100 000 au 1er janvier 2016, versus 2,5/100 000 selon un article de référence publié en 2000 par une équipe suédoise ; - une incidence annuelle de 0,27 pour 100 000 personnes – années, comparable aux données de la littérature ; - une variation saisonnière de l’incidence, avec un début estival de la maladie pour 50% des patients ; - une prédominance féminine (3 filles pour 1 garçon) ; - un âge médian de 8,6 ans au moment du diagnostic, avec deux pics d’incidence à 2 et 13 ans ; - un délai diagnostique médian de 2 mois. |
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