Titre : | DMD : un nouveau modèle de souris pour évaluer la restauration de la dystrophine |
Auteurs : | Cukierman L, Auteur |
Type de document : | Brève |
Année de publication : | 08/11/2019 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | bioluminescence ; CRISPR/Cas9 ; dystrophie musculaire de Duchenne ; dystrophine ; maladie neuromusculaire ; souris modèle |
Lien associé : | Lien vers la Brève du site AFM-Téléthon |
Texte intégral : |
Brève publiée sur le site Internet de l'AFM En utilisant CRISPR/Cas9, des chercheurs restaurent dans des souris modèles de DMD l’expression de dystrophine qui peut être évaluée avec une méthode non-invasive. Plusieurs stratégies thérapeutiques ont été conçues dans la myopathie de Duchenne (DMD) afin de restaurer la production de dystrophine, protéine manquante dans cette maladie. Mais pour mieux évaluer cette restauration, il faut des méthodes capables de mesurer l’expression de dystrophine ; or, jusqu’à présent, celles mises au point chez le modèle animal sont assez invasives. Pour améliorer la mise en évidence de l’expression de la dystrophine, une équipe américaine a développé un modèle de souris dans lequel le gène de la dystrophine est couplé à un autre gène qui émet un signal lumineux (le gène de la luciférase). Dans ce modèle de souris, la dystrophine est visible en fluorescence, ce qui permet de la localiser et de suivre son expression dans tous les muscles. Elle a ensuite introduit une mutation dans l’exon 50 du gène de la dystrophine (une des mutations les plus fréquemment retrouvées chez les patients atteints de DMD) ce qui a réduit la production de dystrophine, et donc éteint le signal lumineux (souris ΔEx50-Dmd-Luc). Enfin, elle a utilisé le système CRISPR/Cas9 pour corriger cette mutation : le signal lumineux est à nouveau actif. Les chercheurs peuvent ainsi voir que la dystrophine s’exprime à nouveau dans les muscles. Ces résultats montrent l’efficacité du système CRISPR/Cas9 à restaurer l’expression de dystrophine, mais soulignent aussi l’intérêt de ce modèle (souris ΔEx50-Dmd-Luc) pour évaluer l’efficacité de traitements destinés à restaurer l’expression de la dystrophine. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Brève publiée sur le site Internet de l'Institut de Myologie Un nouveau modèle de souris pour visualiser l’expression de la dystrophine. Les méthodes mises au point jusqu’à présent pour mesurer l’expression de la dystrophine dans des modèles animaux de myopathie de Duchenne (DMD) sont invasives (nécessitant souvent de sacrifier l’animal). Une équipe américaine a développé un modèle de souris dans lequel le gène rapporteur de la luciférase a été fusionné au domaine C terminal du gène de la dystrophine. Les images de bioluminescence montrent une forte expression de luciférase, et donc de dystrophine, dans tous les muscles de cette souris modèle. Elle a ensuite introduit une délétion dans l’exon 50 du gène de la dystrophine (une des mutations les plus fréquentes dans la DMD), qui perturbe le cadre de lecture et a pour conséquence d’ « éteindre » le signal lumineux, témoignant de l’absence de dystrophine (souris ΔEx50-Dmd-Luc). Puis, elle a utilisé le système CRISPR/Cas9 pour sauter l’exon 51 et restaurer l’expression de dystrophine. Les images de bioluminescence mettent en évidence une restauration rapide et efficace de l'expression de la protéine dystrophine dans les muscles. Ces résultats montrent l’efficacité du système CRISPR/Cas9 à restaurer l’expression de dystrophine. Ils soulignent aussi l’intérêt de ce modèle de souris (souris ΔEx50-Dmd-Luc) pour pouvoir évaluer l’efficacité de traitements destinés à restaurer l’expression de la dystrophine. |
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