Titre : | Myopathie de Duchenne : la spironolactone, un protecteur cardiaque à court terme |
Auteurs : | Schanen-Bergot MO, Auteur |
Type de document : | Brève |
Année de publication : | 17/10/2019 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | cardiomyopathie ; dystrophie musculaire ; dystrophie musculaire de Duchenne ; éplérénone ; maladie neuromusculaire ; spironolactone |
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Texte intégral : |
Brève publiée sur le site Internet de l'AFM La spironolactone est aussi efficace sur 12 mois que l’eplerenone, sur la préservation cardiaque de 52 garçons atteints de DMD. Dans la myopathie de Duchenne (DMD), une atteinte cardiaque se développe peu à peu dès l’enfance. Elle devient symptomatique à l’âge adulte, provoquant une cardiomyopathie dilatée dans laquelle le muscle cardiaque est très affaibli. En prévention, des traitements de fond comme les bêta-bloquants, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC) de l'angiotensine et les diurétiques, sont prescrits aux jeunes garçons atteints de DMD. En diminuant la pression artérielle par différents mécanismes, ils limitent les efforts du muscle cardiaque et freinent la progression de l’atteinte cardiaque. La spironolactone efficace sur la fonction cardiaque et bien tolérée La spironolactone et l’eplerenone sont des diurétiques qui permettent de diminuer la pression artérielle. La spironolactone est toutefois moins chère et plus facilement disponible à travers le monde que l’eplerenone. Un essai américain dont les résultats ont été publiés en octobre 2019 dans Journal of American Heart Association a comparé l’efficacité de ces deux traitements sur la fonction cardiaque de 52 garçons atteints de DMD, âgés de 14 ans en moyenne (de 12 à 18 ans). La moitié des participants a reçu de la spironolactone (50 mg/jour) pendant 12 mois, l’autre moitié a reçu une même dose quotidienne d’eplerenone sur la même durée. Dans les deux groupes, la fonction rénale et la fonction respiratoire sont restées stables. Il n’y a pas eu d’effets secondaires graves liés au traitement ; 2 décès sans lien avec le traitement sont survenus pendant l’essai. Sur le plan cardiaque, la capacité de contraction du cœur (fraction d’éjection) est au moins aussi bien préservée au bout d’un an sous spironolactone que sous eplerenone. Le muscle cardiaque est mieux portant, puisqu’il n’y a pas eu d’augmentation de la fibrose à l’imagerie par résonance magnétique (IRM) durant la période de traitement, que ce soit avec la spirolonactone ou avec l’eplerenone. La spironolactone s’avère donc être un traitement intéressant dans la prévention de l’atteinte cardiaque dans la myopathie de Duchenne chez l’enfant. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Brève publiée sur le site Internet de l'Institut de Myologie Myopathie de Duchenne : la spironolactone protège le cœur au moins autant que l’eplerenone à court terme. Dans la myopathie de Duchenne (DMD), les traitements de fond comme les bêta-bloquants, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC) de l'angiotensine et les diurétiques, sont prescrits chez l’enfant, pour limiter la progression de l’atteinte cardiaque. La spironolactone et l’eplerenone sont des antagonistes des récepteurs aux minéralocorticoïdes. Ils diminuent la pression artérielle via l’inhibition de l’aldostérone et pourraient faire partie de l’arsenal thérapeutique cardiologique dans la DMD. La spironolactone est toutefois moins chère et plus facilement disponible à travers le monde que l’eplerenone. Un essai américain dont les résultats ont été publiés en octobre 2019 dans Journal of American Heart Association a comparé l’efficacité de la spironolactone et de l’eplerenone sur la fonction cardiaque de 52 garçons atteints de DMD, âgés de 14 ans en moyenne (de 12 à 18 ans). Dans cet essai, 26 garçons ont reçu de la spironolactone pendant 12 mois, les 26 autres ont reçu une même dose quotidienne d’eplerenone. Dans les deux groupes (groupe sous 50 mg/j de spironolactone (n=26) et groupe sous 50 mg/j d’eplerenone (n=26)), les résultats ont montré sur un an : - une stabilité de la fonction rénale et de la fonction respiratoire ; - pas d’effets secondaires graves liés au traitement ; - deux décès sans lien avec le traitement sont survenus pendant l’essai ; - une fraction d’éjection au moins aussi bien préservée sous spironolactone que sous eplerenone ; - pas d’augmentation de la fibrose du muscle cardiaque à l’IRM au gadolinium. Ces résultats positifs font de la spironolactone un traitement intéressant dans la prévention de l’atteinte cardiaque dans la myopathie de Duchenne chez l’enfant. |
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