Titre : | Myasthénie auto-immune : l’éculizumab allège le poids de la fatigue |
Auteurs : | S Marion, Auteur |
Type de document : | Brève |
Année de publication : | 09/05/2019 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | acétylcholine ; anticorps monoclonal ; autorisation de mise sur le marché ; éculizumab ; essai clinique ; essai clinique de phase 3 ; fatigue ; maladie neuromusculaire ; myasthénie auto-immune |
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Texte intégral : |
Brève publiée sur le site Internet de l'AFM Nouvelle leçon de l’essai REGAIN et de sa phase d’extension, l’éculizumab (Soliris®) améliore la fatigue ressentie dans la myasthénie généralisée réfractaire. Difficultés de concentration, manque d’énergie, sensation d’abattement voire d’épuisement, toutes ces manifestations possibles de fatigue sont très fréquentes dans la myasthénie auto-immune généralisée réfractaire aux traitements habituels. Différente de la faiblesse musculaire et de la fatigabilité, la fatigue n’est pas mesurée par les échelles utilisées habituellement dans la myasthénie. Un autre test permet d’évaluer son intensité et son impact sur les activités quotidiennes : la sous-échelle « Fatigue » de la Quality of Life in Neurological Disorders (Neuro-QOL Fatigue). Ce questionnaire, rempli par la personne malade, compte 19 propositions (je me sens épuisé(e), je suis si fatigué(e) que j’ai besoin de me reposer durant la journée…), dont la réponse est cotée de 1 (jamais) à 5 (toujours). Le score final va ainsi de 19 à 95. Une réduction deux fois plus importante de la fatigue Cette échelle spécifique a été utilisée par les investigateurs de l’essai clinique de phase III REGAIN et de sa phase d’extension en ouvert. Ces deux études ont évalué l’éculizumab (Soliris®), qui a une autorisation de mise sur le marché européen dans la myasthénie généralisée réfractaire de l’adulte avec anticorps dirigés contre le récepteur de l’acétylcholine. L’essai REGAIN a inclus 125 personnes, dont 62 traitées par éculizumab et 63 sous placebo pendant six mois. Il s’est terminé en 2016. Cent onze de ses participants ont ensuite intégré une phase d’extension, au cours de laquelle ils ont tous traités par éculizumab pendant un an. Au terme de l’essai REGAIN, le score Neuro-QOL Fatigue s’était amélioré de façon significativement plus importante chez les personnes qui ont reçu l’éculizumab (-16,3 points en moyenne) que chez celles qui ont reçu le placebo (-7,7 points en moyenne). À la fin de l’année d’extension, la réduction était, là encore, plus importante pour les personnes sous éculizumab au préalable (-17,5 points) que pour celles sous placebo auparavant (-15,7 points). À noter que le Soliris® fait l’objet, depuis début 2019, d’un essai clinique en ouvert de phase III aux Etats-Unis et au Japon. D’une durée prévue de quatre ans et demie, il inclura à terme 12 enfants âgés de 6 à 17 ans atteints de myasthénie généralisée réfractaire. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Brève publiée sur le site Internet de l'Institut de Myologie L’éculizumab réduit la fatigue dans la myasthénie généralisée réfractaire Anticorps monoclonal dirigé contre la fraction C5 du complément, l’éculizumab (Soliris®) bénéficie depuis 2017 d’une autorisation de mise sur le marché européenne pour la myasthénie acquise généralisée réfractaire de l’adulte avec anticorps anti-récepteur de l’acétylcholine. En amont, ce médicament avait fait l’objet d’un essai clinique de phase III randomisé en double aveugle (REGAIN, NCT01997229) qui a inclus 125 patients atteints de myasthénie généralisée réfractaire liée aux récepteurs de l'acétylcholine, traités par éculizumab (n=62) ou sous placebo (n=63) pendant six mois. Cent onze d’entre eux ont ensuite reçu de l’éculizumab pendant un an dans le cadre d’une phase d’extension en ouvert (NCT02301624) dont la fin est prévue pour 2020. Une amélioration significative de la fatigue Au cours de ces deux essais, l’effet de l’éculizumab sur la fatigue ressentie a été évalué par la sous-échelle « Fatigue » de la Quality of Life in Neurological Disorders (Neuro-QOL Fatigue), un auto-questionnaire de 19 items dont le résultat va de 19 à 95 points. Les scores les plus élevés correspondent à la fatigue ressentie la plus importante et la plus invalidante. Publiés en mars 2019, les résultats de cette évaluation montrent : • à l’issue des 6 mois de l’essai REGAIN, une réduction significativement plus importante du score Neuro-QOL Fatigue pour le groupe éculizumab (-16,3 points en moyenne) que pour le groupe placebo (-7,7 points en moyenne). • au terme de l’essai REGAIN, une corrélation forte entre l’évolution du score Neuro-QOL Fatigue et celle des trois évaluations spécifiques de la myasthénie réalisées (MG-ADL, QMG, MG-QOL15) pour les patients traités par éculizumab. A contrario, une corrélation forte n’a été retrouvée qu’avec une seule de ces échelles (MG-QOL15) dans le groupe sous placebo. • au terme de l’année d’extension en ouvert, une amélioration du Neuro-QOL Fatigue plus importante pour les patients qui étaient sous éculizumab lors de l’essai REGAIN (-17,5 points) que pour ceux sous placebo (-15,7 points). |
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