Titre : | DMD : restauration à long terme de la dystrophine chez la souris. |
Auteurs : | Samira Conchon, Auteur |
Type de document : | Brève |
Année de publication : | 07/03/2019 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | ARN ; CRISPR/Cas9 ; dystrophie musculaire ; dystrophie musculaire de Duchenne ; dystrophine ; enzyme ; fibrose ; maladie neuromusculaire ; muscle squelettique ; souris dystrophique ; vecteur adénoassocié |
Lien associé : | Lien vers la Brève du site AFM-Téléthon |
Texte intégral : |
Brève publiée sur le site Internet de l'AFM Grâce au système CRISPR/Cas9, une équipe américaine a réussi à rétablir à long terme, l’expression de la dystrophine dans les muscles de souris dystrophiques. Publiée en décembre 2018, une étude montre pour la première fois que le système CRISPR/Cas9 peut entraîner des bénéfices à long terme dans un modèle de souris de dystrophie musculaire de Duchenne. L’outil CRISPR/Cas9 est un « ciseau moléculaire » qui permet de couper l’ADN à des endroits précis. Il est constitué d’une enzyme (Cas 9), dont la fonction est de couper l’ADN, et d’un ARN guide (ARNg) qui permet de couper l’ADN au bon endroit. Dans le but de restaurer la dystrophine, des souris mdx, âgées de 6 semaines, ont reçu une injection du complexe CRISPR/Cas9 véhiculé par un vecteur AAV (Virus Adéno-Associated), soit par voie intraveineuse, soit par voie intramusculaire. L’ensemble des résultats ont été évalués au bout de18 mois. L’injection intraveineuse a permis de restaurer la dystrophine aussi bien au niveau du muscle squelettique que du muscle cardiaque. Cependant, ni le tissu cardiaque, ni la fonction cardiaque n’ont été améliorés. Les chercheurs, ayant observé une diminution relative importante de l’ARNg, ont augmenté la dose d’ARNg utilisée. Les résultats ont montré, non seulement, une augmentation significative de la dystrophine et une réduction de la fibrose dans tous les muscles striés, mais aussi, une amélioration considérable de la fonction du muscle squelettique et de la fonction cardiaque. L’injection intramusculaire, quant à elle, n’a pas provoqué de baisse sélective de l’ARNg. Ces résultats montrent que la perte de l’ARNg est le seul obstacle de la thérapie CRISPR/Cas9 par voie systémique, obstacle qui peut être contourné en optimisant la dose à injecter. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Brève publiée sur le site Internet de l'Institut de Myologie DMD : la dystrophine est restaurée à long terme dans un modèle murin mdx, grâce au système CRISPR/Cas9. Publiée en décembre 2018, une étude américaine montre pour la première fois que le système CRISPR/Cas9 peut entraîner des bénéfices physiologiques à long terme chez un modèle murin mdx. La souris mdx, modèle spontané de la myopathie de Duchenne (DMD), présente une anomalie génétique dans l’exon 23 de la dystrophine. Dans l’intention de restaurer à long terme la dystrophine, des chercheurs américains ont administré à des souris mdx, âgées de 6 semaines, une seule injection par voie intraveineuse du complexe CRISPR/Cas9 pour corriger l’exon 23. • Les résultats, évalués après 18 mois d’âge, ont montré : • une restauration de la dystrophine nominale aussi bien niveau du muscle squelettique que du muscle cardiaque ; • aucune amélioration au niveau de l’histologie et de l’hémodynamique cardiaques Ayant observé une déplétion sélective de l’ARN guide (ARNg), les chercheurs ont répété l’étude en augmentant nettement la dose d’ARNg. • Les résultats, évalués après 18 mois d’âge, ont montré : • une augmentation significative de la dystrophine et une réduction de la fibrose dans tous les muscles striés ; • une amélioration considérable de la fonction du muscle squelettique et de la fonction cardiaque. L’injection intramusculaire, quant à elle, n’a pas provoqué de baisse sélective du vecteur de l’ARNg. La perte de l’ARNg semble donc être le seul obstacle de la thérapie CRISPR/Cas9 par voie systémique, obstacle qui peut être contourné en optimisant la dose à injecter. |
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