Résumé :
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La dystrophine est une protéine cytoplasmique qui lie physiquement le cytosquelette à la matrice extracellulaire par le biais du complexe dystrophine-protéines associées (DAPC), assurant ainsi la stabilité du sarcolemme. Des mutations dans le gène DMD codant pour la dystrophine, conduisant à l’absence de la protéine, sont à l’origine de la dystrophie musculaire de Duchenne qui est une maladie liée au chromosome X. Pour mes travaux de thèse, j’ai généré et caractérisé un nouveau modèle de souris transgéniques rapportrices, dénommé DmdEGFP, qui exprime une protéine dystrophine endogène fusionnée avec la protéine fluorescente EGFP. La protéine dystrophine est liée dans sa région C-terminale qui est présente dans la majorité des isoformes. Dans le modèle, une expression forte et naturelle de l’EGFP était observée dans les muscles squelettiques, lisses, le cœur, le cerveau et l’œil, ce qui suggère un étiquetage correct de tous les isoformes de la dystrophine. La fluorescence de l’EGFP co-localisait exactement avec la dystrophine dans tous les sites. Dans le muscle squelettique, la dystrophine ainsi que d’autres protéines de la DAPC étaient exprimées dans des quantités normales et dans la bonne localisation subsarcolemmale. L’architecture du tissu musculaire squelettique était normale, suggérant que la fonction de la protéine de fusion était maintenue. In vitro, l’EGFP est également exprimée dans les fibres musculaires isolées, ainsi que dans les myotubes dérivés des cellules satellites. Par conséquent, cette nouvelle souris rapportrice de la dystrophine devient un outil important pour la visualisation directe et in vivo de l’expression de la dystrophine.
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