Titre : | DMD et corticoïdes au long cours : de l’intérêt de la mesure de la composition corporelle |
Auteurs : | Urtizberea JA, Auteur |
Type de document : | Brève |
Année de publication : | 11/12/2014 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | absorptiométrie photonique ; composition corporelle ; corticoïde ; corticothérapie ; dystrophie musculaire de Duchenne ; étude observationnelle ; masse maigre ; MFM (Mesure de la fonction motrice) ; tissu adipeux |
Texte intégral : |
La dystrophie musculaire de Duchenne (DMD) est la plus fréquente des maladies neuromusculaires chez l’enfant, entrainant un déficit progressif de la musculature proximale puis des muscles respiratoires et cardiaque. Transmise sur un mode récessif lié au chromosome X, elle est due à l’absence de dystrophine. La corticothérapie à partir de l’âge de 5 ou 6 ans est le seul traitement reconnu comme ayant une certaine efficacité pour ralentir la progression de la maladie et prolonger la marche d’un à deux ans supplémentaire en moyenne. Malgré les précautions d’usage et l’emploi de calcium et de vitamine D, le risque de fracture reste majoré chez ces enfants ou adolescents, notamment au niveau vertébral. Dans un article publié en juin 2014, l’équipe de l’Escale de Lyon s’est intéressée à l’impact d’un tel traitement sur la composition corporelle. Pendant deux années, 29 jeunes patients dont le diagnostic de DMD avait été confirmé en biologie moléculaire, ont été suivis. L’intérêt de l’étude a résidé dans la possibilité de comparer les 21 patients qui recevaient une corticothérapie au long cours avec 8 patients qui n’en recevaient pas. Dans le groupe traité, le pourcentage de masse maigre a augmenté significativement au terme de la période d’observation alors que la masse grasse est restée stable, soulignant le bénéfice pour le muscle d’une telle thérapie. Il semble par ailleurs exister une assez bonne corrélation entre la détérioration de la mesure de fonction motrice (MFM) et l’indice de masse grasse. Les auteurs plaident pour une mesure de la composition corporelle chez les patients atteints de DMD sous stéroides, chez lesquels une interruption des corticoïdes est envisagée du fait de l’apparition d’une surcharge pondérale. |
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