Titre : | Myopathie de Duchenne : l’efficacité du saut d’exon dépend du stade évolutif de la maladie |
Auteurs : | Cukierman L, Auteur |
Type de document : | Brève |
Année de publication : | 09/09/2014 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | dystrophie musculaire de Duchenne ; dystrophine ; évolution de la maladie ; expression génique ; immunochimie ; morpholino ; oligonucléotide antisens ; saut d'exon ; souris dko |
Texte intégral : |
Une étude montre chez la souris que le saut d’exon est plus efficace à un stade précoce qu’à un stade avancé de la myopathie de Duchenne. Dans la myopathie de Duchenne, une piste thérapeutique consiste à administrer des oligonucléotides antisens pour supprimer, par saut d’exons, la partie du gène de la dystrophine qui est mutée dans cette maladie. Le but est de restaurer la production de la dystrophine dans les muscles squelettiques. Cette piste a fait ses preuves chez la souris mdx et est en cours d’étude dans plusieurs essais cliniques. Pour savoir si cette approche est efficace aussi bien à un stade précoce qu’à un stade avancé de la maladie, une équipe américaine a étudié les effets de l’injection d’oligonucléotides antisens à des souris modèles de la DMD d’âges différents. Les résultats publiés en juillet 2014 montrent que l’injection d’oligonucléotides antisens à un stade précoce de la maladie entraine l’expression de la dystrophine dans les muscles et un allongement considérable de la durée de vie des souris traitées. En revanche, à un stade avancé de la maladie, même si l’expression de la dystrophine est restaurée dans les muscles, les effets des oligonucléotides antisens sont limités : pas d’amélioration au niveau des enraidissements articulaires, de la cyphose ou du poids des souris, ni d’allongement de la durée de vie. Ces résultats suggèrent d’utiliser des oligonucléotides antisens à un stade précoce plutôt qu’à un stade déjà avancé de la maladie. Ils vont dans le sens des résultats préliminaires d’un essai du drisapersen (oligonucléotide antisens qui vise au saut de l’exon 51) qui semble plus efficace sur la marche des garçons atteints de DMD s’il est administré précocément. |
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