Titre : | Si l’utrophine peut atténuer le phénotype DMD dans certains tissus ou organes, l’amélioration des fonctions cognitives est dépendante de la dystrophine |
Auteurs : | Cukierman L, Auteur |
Type de document : | Brève |
Année de publication : | 20/04/2012 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | arginine ; données chiffrées ; dystrophie musculaire de Duchenne ; gène DMD ; immunofluorescence ; modèle animal ; pharmacothérapie ; récepteur GABAergique ; souris mdx ; structure protéique ; trouble du comportement ; utrophine |
Texte intégral : |
La dystrophie musculaire de Duchenne (DMD), liée à une mutation dans le gène codant la dystrophine, entraîne une dégénérescence musculaire et, dans certains cas, un déficit cognitif. Des études réalisées chez la souris mdx ont montré que l’utrophine, une protéine qui possède une grande homologie avec la dystrophine peut, lorsqu'elle est surexprimée, compenser l’absence de dystrophine et restaurer la fonction musculaire. Les effets sur les troubles cognitifs sont encore peu connus. Il a été montré que la L-arginine, un précurseur de la synthèse d’oxide nitrique, augmente l’expression de l’utrophine dans les muscles de souris mdx. En plus de cet effet, une amélioration fonctionnelle modeste a été observée lors de l’injection de butyrate d’arginine dans des souris mdx. Dans un article publié en février 2012, une équipe franco-canadienne, soutenue par l’AFM, a étudié, chez des souris mdx, les effets du butyrate d’arginine sur l’expression de l’utrophine dans le cerveau et sur les déficits comportementaux. Pour cela, les souris ont reçu de fortes doses d’arginine butyrate (jusqu’à 800 mg/kg/jour) : 3 séries de 4 injections (à raison de une injection par jour) toutes les 2 semaines pendant 6 semaines. Les résultats obtenus montrent une diminution de l’atteinte musculaire et une surexpression de l’utrophine dans le cerveau des souris. En revanche, il n’y avait aucune amélioration significative des fonctions comportementales et cognitives (comme l’activité d’exploration, la réactivité émotionnelle ou la mémoire à long terme de la peur ou de l’espace). Selon les auteurs, cette absence d’amélioration s’expliquerait par le fait que l’expression de l’utrophine ne coïncide pas topologiquement avec celle de la dystrophine. |
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