Titre : | Grossesse et maladies neuromusculaires : à propos d’une étude rétrospective chez 178 patientes |
Auteurs : | Urtizberea JA, Auteur |
Type de document : | Brève |
Année de publication : | 19/09/2012 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | accouchement ; Allemagne ; amyotrophie spinale ; césarienne ; complication de la maladie ; conseil génétique ; dystrophie musculaire des ceintures ; dystrophie musculaire facio-scapulo-humérale ; dystrophie myotonique de type 1 ; dystrophie myotonique de type 2 ; étude rétrospective ; foetus ; grossesse ; gynécologie-obstétrique ; maladie de Charcot-Marie-Tooth ; maladie neuromusculaire ; morbidité ; mortalité ; myopathie congénitale |
Texte intégral : |
Le degré d’invalidité et le pronostic à long terme sont très variables d’une maladie neuromusculaire à l’autre. En matière de grossesse, il en est de même. Si l’on fait abstraction du risque de récurrence de la maladie chez le fœtus, risque désormais mieux encadré par le conseil génétique, la femme enceinte cumule deux types de problèmes : au risque de voir ses capacités fonctionnelles diminuer se rajoute en effet une possible majoration des complications obstétricales. Dans un article publié en février 2012, une équipe allemande rapporte les résultats d’une enquête conduite chez 178 femmes atteintes de dystrophie myotonique de type 1 ou de type 2 (DM1 et DM2), de maladie de Charcot-Marie-Tooth, d’amyotrophies spinales proximales, de dystrophie musculaires des ceintures, de dystrophie musculaire facio-scapulo-humérale ou de myopathie congénitale sur une période de huit ans. Après analyse d’un questionnaire et des dossiers médicaux correspondants, 380 grossesses ont été documentées, dont 315 menées à terme. Les pathologies les plus représentées étaient les dystrophies myotoniques (DM1 et DM2), les maladies de Charcot-Marie-Tooth et les amyotrophies spinales proximales (SMA, dont 25 de type II). Les chiffres ont été comparés à ceux disponibles pour la population allemande de référence. Si le taux de fausse-couche ou d’hypertension maternelle était identique dans les deux groupes, les auteurs notent des différences significatives en matière d’accouchement par césarienne (notamment dans les DM1 et les SMA) et de prématurité (jusqu’à 30% dans les DM1 et les SMA). Bien qu’entachée d’un biais évident de recrutement, cette étude est une des plus abouties dans le domaine. Les auteurs militent à juste titre pour une approche multidisciplinaire des projets de grossesse chez les patientes atteintes de maladie neuromusculaire. |
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