Titre : | Dystrophinopathies : analyse des données de la banque UMD-DMD France |
Auteurs : | Cukierman L, Auteur |
Type de document : | Brève |
Année de publication : | 28/10/2013 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | base de données ; cardiomyopathie ; corrélation génotype-phénotype ; dystrophie musculaire de Becker ; dystrophie musculaire de Duchenne ; hétérogénéité phénotypique ; histoire naturelle de la maladie ; motricité ; trouble cognitif ; trouble psychologique |
Texte intégral : |
Une étude d’histoire naturelle et de corrélations génotype/phénotype dans les dystrophinopathies a été réalisée à partir des données de la banque UMD-DMD France, soutenue par l’AFM-Téléthon,. Les myopathies de Duchenne (DMD) et de Becker (BMD) sont liées à des mutations dans le gène DMD qui code la dystrophine. Ces mutations entraînent une absence de dystrophine dans la DMD et un déficit partiel et/ou une production d'une dystrophine de taille anormale dans la BMD. La banque de données UMD-DMD France, soutenue par l’AFM-Téléthon, est une banque de données dédiée aux mutations (UMD pour Universal Mutation Database) du gène DMD, recensant les données moléculaires biologiques et génétiques de personnes atteintes de dystrophinopathie. Impliquant l’ensemble des laboratoires français de diagnostic moléculaire et des Centres de Référence des maladies neuromusculaires, elle collecte, depuis plusieurs années, un maximum de données sur le gène, les analyse grâce à des outils informatiques sophistiqués et met ces données et leur analyse à la disposition de la communauté médico-scientifique. Afin de préciser l'histoire naturelle des dystrophinopathies et les corrélations génotype-phénotype et dans le but de faciliter la mise en place d'essais cliniques, la partie clinique de la banque de données UMD-DMD France a été développée grâce à la collaboration des cliniciens du réseau des Centres de références des maladies neuromusculaires (CORNEMUS). Près de 70 000 données cliniques provenant de 600 personnes atteintes de DMD, de BMD ou d’une forme symptomatique chez la femme ont été collectées de façon rétrospective. L'analyse détaillées des données cliniques et l'étude des corrélations génotype-phénotype ont pu être réalisées pour 392 personnes atteintes de DMD, 143 atteintes de BMD et 19 femmes symptomatiques. Les résultats ont été publiés en août 2013, Le suivi moyen était de 12 ans. Dans 69%, le premier signe clinique était une difficulté motrice (difficultés à la marche, la course, la montée des escaliers ou faiblesse musculaire globale). Les atteintes motrice, respiratoire, orthopédique et cardiaque ne sont pas corrélées aux anomalies des différents exons du gène DMD ou à l’expression des différents transcrits de la dystrophine. Par contre, dans la DMD, ces résultats confirment la corrélation entre anomalies en fin de gène entrainant l'absence de dystrophine Dp71 et présence d'une déficience mentale. Les auteurs proposent un modèle d’analyse du phénotype associé aux mutations du gène DMD, basé sur la présence d'une atteinte musculaire, cardiaque et cérébrale. |
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