Résumé :
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MUSK : un nouveau gène identifié dans les syndromes myasthéniques congénitaux (17/01/2005) Les syndromes myasthéniques congénitaux (SMC) sont des maladies caractérisées par un dysfonctionnement de la transmission de l'influx nerveux au niveau de la jonction neuromusculaire, entraînant une faiblesse et une fatigabilité des muscles. Plusieurs gènes codant les sous-unités du récepteur à l'acétylcholine (RAch) et la rapsyne, ont été identifiés pour ce groupe de maladies. Dans une étude publiée en décembre 2004, des chercheurs français ont rapporté le cas d'une patiente de 27 ans atteinte d'un SMC et portant deux mutations différentes sur le gène MUSK : une mutation décalant le cadre de lecture et une autre mutation, faux-sens, portant sur un seul nucléotide. Dès la naissance, la patiente avait développé une détresse respiratoire et un ptosis. A l'âge de 22 ans, les symptômes se sont aggravés avec une faiblesse généralisée des muscles des membres inférieurs et supérieurs. La protéine MUSK joue un rôle clef dans le la formation de la jonction neuromusculaire (JNM). Les auteurs ont testé l'effet des mutations in vitro et in vivo en injectant par électroporation une construction du gène MUSK muté dans un muscle de souris. Dans les cultures cellulaires, la mutation décalant le cadre de lecture empêche l'expression de MUSK. La mutation faux-sens n'affecte pas l'activité catalytique de la protéine mais diminue son expression et sa stabilité, altérant ainsi l'aggrégation des RAch au niveau de la membrane post-synaptique. In vivo, la sur-expression de la mutation faux-sens induit une diminution très importante de l'expression du RAch et une déformation de la JNM avec une croissance axonale aberrante.
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