Résumé :
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Toutes les situations anabolisantes se caractérisent par la production locale d'IGF-1 et l'activation de la voie PI3K/Akt/mTOR ; cette voie de signalisation est impliquée dans le contrôle de la traduction non-sélective des transcrits, mais c'est aussi un régulateur majeur de l'activité protéolytique cellulaire. Deux systèmes enzymatiques complexes, AMPK et Sirt1 (sirtuine 1) ont été identifiés comme répondant à des variations du statut énergétique intracellulaire, en percevant respectivement des variations du rapport AMP/ATP et du rapport NAD+/NADH. Le statut énergétique, via ces systèmes, influe sur le contrôle de l'équilibre entre la synthèse et la dégradation des protéines, les évènements moléculaires de la synthèse des protéines étant très coûteux en énergie. On a pu montrer que l'activité AMPK réprimait la signalisation IGF-1 en inhibant l'activité mTOR ; deux mécanismes sont proposés, une stabilisation du complexe TSC1/TSC2 par une phosphorylation spécifique induite par l'AMPK, et/ou une activation de l'expression des ubiquitines ligases MAfbx et MuRF-1. Un autre acteur a aussi été évoqué, c'est le facteur REDD1 qui favorise l'action inhibitrice de TSC2 sur TOR. Il existe une véritable interaction entre la signalisation IGF-1 et AMPK puisqu'il existe une boucle de régulation en retour. Akt joue en effet un rôle important pour le transport intracellulaire des macronutriments tels que le glucose, les acides aminés, et S6K1 exerce un contrôle négatif sur l'activité AMPK. Enfin, Sirt1 semble inhiber la signalisation IGF1/PI3K/Akt/mTOR. De même, Sirt1 stimule la transcription du gène IGFBP-1, une des protéines de liaison d'IGF-1, et améliore l'activité transcriptionnelle de Foxo. Il existe donc un couplage biologique entre le contrôle de la masse et contrôle des capacités oxydatives, faisant intervenir de nombreux acteurs intermédiaires.
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