Résumé :
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INTRODUCTION L'hypothèse selon laquelle la dermatomyosite (DM) est une maladie auto-immune détruisant les capillaires par une accumulation de C5b-9 (MAC) est actuellement controversée car aucun antigène endothélial n'est identifié. OBJECTIFS Nous explorons l'hypothèse alternative selon laquelle une ischémie-reperfusion (I/R), survenant au niveau des artérioles septales serrait à l'origine des dépôts de MAC et de la perte secondaire en capillaires. MÉTHODES D'abord, dans le muscle deltoïde sain humain, nous avons réalisé des reconstruction en 3D de coupes optiques, marquées à la phosphatase alcaline, permettant d'établir le nombre de capillaires issus d'une seule artériole terminale (unité microvascullaire : MVU). Puis, nous avons analysé la distribution spatiale des dépôts du MAC et des régions déplétées en capillaires au cours de la DM, en utilisant des immunomarquages CD31 et MAC et la méthode de " point pattern analysis ". RÉSULTATS Nous avons démontré que la MVU du muscle humain consiste de 6-8 capillaires, orientés longitudinalement le long du grand axe des myofibres, tandis que les dépôts du MAC et la perte en capillaires dans un muscle atteint de DM ont une distribution spatiale correspondant à un multiple de 7 capillaires,. Enfin, en détectant par immunohistochimie des protéines membranaires modifiées par les espèces réactives d'oxygène (ROS), nous avons visualisé la production prépondérante de ROS au niveau microvasculaire. DISCUSSION Notre étude démontre une bonne correspondance quantitative et topologique entre la MVU normale, les dépôts du MAC et la perte en capillaires au cours de la DM, deux signes histologiques majeurs dans la DM expliqués de façon peu convaincant par un conflit antigène-anticorps. Ces deux lésions pourraient ainsi résulter d'une I/R qui s'accompagne d'une production locale de ROS, et d'une activation d'IgM naturels et du complément. CONCLUSION Nous réévaluons le mécanisme de la perte en capillaires au cours de la DM et montrons qu'elle est associée à un stress oxydant. Ces résultats pourraient justifier l'étude des thérapeutiques " antioxydantes " dans la DM.
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