Titre : | Long-term follow-up of bezafibrate treatment in patients with the myopathic form of carnitine palmitoyltransferase 2 deficiency |
Revue : | Clinical pharmacology and therapeutics, 88, 1 |
Auteurs : | Bonnefont JP ; Bastin J ; Laforet P ; Aubey F ; Mogenet A ; Romano S ; Ricquier D ; Gobin-Limballe S ; Vassault A ; Behin A ; Eymard B ; Bresson JL ; Djouadi F |
Type de document : | Article |
Année de publication : | 2010 |
Pages : | p. 101-108 |
Langues: | Anglais |
Mots-clés : | acide gras à longue chaîne ; bézafibrate ; carnitine palmitoyltransférase 2 ; douleur musculaire ; essai pilote ; exercice musculaire ; mitochondrie ; muscle squelettique ; pharmacothérapie ; suivi médical |
Résumé : |
Accès au résumé PubMed / to PubMed abstract 10/10/2010 - Succès du traitement par bézafibrate chez les patients déficients pour CPT2 Le déficit en carnitine-palmitoyl transférase de type 2 (CPT 2) est l'un des défauts de la ?-oxydation les plus courants. La CPT2 est localisée dans la membrane interne des mitochondries et est impliquée dans le transport d'acides gras à longue chaine au sein des mitochondries. L'expression clinique de la forme adulte est limitée aux muscles squelettiques : intolérance à l'exercice, accès de myalgie et de rhabdomyolyse déclenchés par l'exercice prolongé, le jeun ou la fièvre. Une équipe française avait préalablement montré que le bézafibrate, un agent hypolipémiant, augmente l'expression du gène CPT2 dans les fibroblastes de patients atteints d'une forme modérée du déficit en CPT2 ainsi que l'activité enzymatique résiduelle, restaurant ainsi l'oxydation des acides gras à longues chaines. Une étude pilote, publiée en février 2009 dans le New England Journal of Medicine, par la même équipe a évalué l'efficacité d'un traitement par bézafibrate sur l'expression de CPT2 chez 6 patients déficients en CPT2. Le traitement par bézafibrate (3 comprimés de 200 mg par jour) pendant 6 mois, avait présenté des résultats préliminaires encourageants. En juin 2010, cette équipe a publié les résultats complets du traitement par bézafibrate initialement administré pendant 6 mois, puis qui a été prolongé, à la demande des patients, à 36 mois. Une amélioration clinique marquée a été noté pour 5 des patients : la fréquence, la durée et l'intensité des épisodes de myalgie ont significativement diminué dès le premier mois de traitement. Le sixième patient a présenté un effet thérapeutique modéré. Au bout de 6 mois de traitement par bézafibrate, ces patients qui n'avaient pas exercé d'activités sportives depuis 6 à 10 ans, ont pu courir pendant 20 minutes plusieurs fois par semaine voire monter et descendre 2 étages 20 fois par jour. Au bout de 36 mois de traitement, les améliorations cliniques ont persisté et se sont stabilisées, à l'exception d'un patient se plaignant d'épisodes de myalgie récurrents, alors que ceux-ci avaient pourtant quasiment disparu pendant les 6 premiers mois. Les accès de rhabdomyolyse, s'ils ont persisté pour la plupart des patients, sont devenus plus rares (une à deux par an) et aucun effet indésirable du bézafibrate n'a été signalé pendant les 3 ans de traitement. Ces résultats suggèrent un effet thérapeutique du bézafibrate dans les formes musculaires de déficit en CPT2, à confirmer par des études à plus grande échelle. |
Lien associé : | http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20505667 |
Pubmed / DOI : | DOI : 10.1038/clpt.2010.55 |