Résumé :
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Il a été démontré que la délétion d'un nombre d'unités répétitives de 3.3kb à l'intérieur d'un fragment EcoRI très polymorphe dans la région 4q35 générant un fragment EcoRI relativement court est responsable de la dystrophie musculaire facio-scapulo-humérale (FSHD1). La sonde p13E-11, capable de détecter ce fragment, est utilisée pour le diagnostic de la FSHD1. Néanmoins, sa fiabilité est contestée car elle détecte aussi les fragments EcoRI situés sur le chromosome 10, contenant aussi un nombre variable d’unités répétitives de 3,3 kb. Récemment, un site de restriction a été identifié dans chaque unité répétitive dérivée du chromosome 10, rendant possible la distinction entre les unités répétitives du chromosome 4 et celles du chromosome 10, sans analyse d’haplotypes complémentaires. En appliquant cette analyse différentielle au screening de l’ADN de 160 patients hollandais atteints de FSH, l’équipe a constaté des arguments en faveur d’un échange subtélomérique entre les unités répétitives du 4 et du 10 chez les individus atteints ou non. L’analyse de 50 individus contrôle suggère que de tels échanges surviennent dans au moins 20% de la population. Ces réarrangements subtélomériques génèrent un nouveau polymorphisme interchromosomique qui a des implications pour la spécificité et la sensibilité de l’analyse de restriction différentielle dans un but diagnostique. Qui plus est, la grande fréquence de ces échanges interchromosomiques suggère que les unités répétitives ne contiennent pas tout ou partie du gène FSHD1, et confortent l’hypothèse d’une variégation par effet de position comme mécanisme le plus probable dans la FSHD1.
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