Résumé :
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Syndrome du Golfe : un lien avec la pyridostigmine ? La pyridostigmine, fréquemment utilisée dans le traitement de la myasthénie, est aussi recommandée par la plupart des armées occidentales comme traitement préventif des effets d'une attaque par armes chimiques (outre sa fonction anticholinestérasique, la pyridostigmine a un effet protecteur contre un empoisonnement aux phosphates organiques). Alors que ses effets secondaires sont habituellement limités à des troubles fonctionnels du système nerveux périphérique, la barrière sang-cerveau empêchant normalement sa pénétration dans le système nerveux central, des troubles du système nerveux central ont été relevés avec une fréquence particulièrement élevée dans un régiment de la guerre du Golfe (213 soldats) traités préventivement à la pyridostigmine. Une équipe israëlienne a montré, sur une souris obligée de nager (modèle animal du stress induit par la guerre), que la pyridostigmine pouvait franchir la barrière hémato-encéphalique, prouvant ainsi que des médicaments du système nereux périphérique peuvent, en situation de stress aiguë telle que la guerre, pénétrer dans le cerveau et atteindre les fonctions centrales.
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