Résumé :
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Le diagnostic préimplantatoire (DPI) est proposé aux couples qui risquent de transmettre à leur enfant une maladie génétique d’une particulière gravité au moment où la démarche de DPI est initiée. L’intérêt de cette technique est de pouvoir réaliser un diagnostic génétique sur un embryon - obtenu par fécondation in vitro - avant qu’il ne soit porté par la femme. Le couple peut débuter une grossesse avec un embryon non atteint de la maladie recherchée. Ce document vous présente les différentes étapes du DPI, le rôle des professionnels de santé qui vous accompagneront au cours de cette démarche et traite des aspects médicaux, administratifs et réglementaires liés au DPI. Il contient de nombreuses informations pratiques et tente d’apporter des réponses concrètes aux différentes interrogations auxquelles vous serez sans doute confrontés au cours de votre démarche. La première naissance obtenue à l’issue d’un DPI a eu lieu en 1990. En France, cette technique est autorisée depuis 1999 et 99 bébés sont nés en 2010. Le DPI est une pratique très encadrée notamment par la loi de bioéthique du 6 août 2004 modifiée le 7 juillet 2011 et trois centres autorisés par l’Agence de la biomédecine peuvent mettre en oeuvre ces techniques. L’Agence de la biomédecine coordonne le suivi de l’activité des centres de diagnostic préimplantatoire. Depuis plusieurs années, cette activité connaît une progression régulière. En 2010, les trois centres agréés pour le DPI ont enregistré 617 demandes, contre 568 en 2009 et 416 en 2008. Sur ce total, 438 ont été acceptées après examen. Elles concernent un très large éventail de maladies génétiques (116 pathologies différentes). Un refus sur deux s’explique par une impossibilité ou des difficultés à réaliser le traitement de stimulation préalable en vue d’une assistance médicale à la procréation. Par ailleurs, 471 traitements de stimulation ovarienne ont été administrés et 268 transferts d’embryons ont été pratiqués.
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