Titre : | Fauteuil roulant électrique : évaluer les capacités des personnes à la conduite |
Revue : | Bulletin Myoline, 100 |
Auteurs : | Collectif |
Type de document : | Publication AFM |
Editeur : | AFM-TELETHON, 01/2009 |
Collection : | Savoir & Comprendre |
Pages : | p. 3 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | accessibilité ; adéquation d'une aide technique aux besoins ; cognition ; colloque ; coordination sensorimotrice ; données chiffrées ; équipe médicale ; évaluation d'aide technique ; évaluation des besoins ; évaluation fonctionnelle ; fauteuil roulant électrique ; personne handicapée |
Résumé : |
Texte intégral de l'article Les XXIes Entretiens Annuels de la Fondation Garches qui se sont tenus les 20 et 21 novembre 2008 avaient pour thème " le fauteuil roulant ". Le nombre d'usagers de fauteuils roulants, en France, est estimé à 360 000 dont 31 000 utilisent un fauteuil électrique (FRE). Le FRE est, sans nul doute, celui qui a bénéficié du plus grand apport des technologies innovantes durant ces dernières décennies. Sa prise en charge est soumise à une évaluation préalable par une équipe pluridisciplinaire. En 1992 année de parution du premier Myoline, un article de la rubrique " Prescrire…" intitulé "...un fauteuil roulant électrique " spécifiait " Les fauteuils roulants électriques actuels offrent d'autres possibilités que le simple déplacement dans le plan horizontal. Ce sont des fauteuils multifonctions aux performances très sophistiquées. La prescription d'un fauteuil roulant électrique n'est plus la sanction négative de la perte de la marche ". Une évaluation préalable Depuis l'introduction du fauteuil roulant électrique (FRE) en France en 1973 grâce à l'Association française contre les Myopathies (AFM) et son inscription au Tarif Interministériel des Prestations Sanitaires en 1977, les technologies et la législation ont évolué parallèlement. Depuis 2000, la prise en charge d'un FRE est soumise à une consultation préalable auprès d'une équipe pluridisciplinaire composée au minimum d'un médecin de Médecine physique et Réadaptation (MPR) et d'un ergothérapeute et/ou d'un kinésithérapeute. Cette équipe évalue la capacité de la personne à conduire un FRE ainsi que le choix du modèle préconisé. A l'issue de cette évaluation, l'arrêté du 24 août 2000 prévoit, le cas échéant, la délivrance à la personne d'un certificat d'essai présumant que les capacités cognitives du patient lui permettent d'en assurer la maîtrise. Cependant, ce dispositif pose problème quant aux possibilités d'évaluation des capacités cognitives par les équipes. Les fonctions sensorielles, notamment visuelles, ne sont pas évoquées dans le texte or, leur évaluation est indissociable de celles des fonctions cognitives. Même s'il est constaté que les déficiences cognitives pouvant induire des incapacités à la conduite d'un FRE concernent surtout l'attention, l'adaptation aux situations, la mémoire, l'orientation spatiale voire les praxies, très peu de structures sont capables d'effectuer ces bilans car il n'y a pas actuellement d'outils disponibles. Il est donc nécessaire de mettre au point une évaluation sensori-cognitive standardisée. Au demeurant, les cliniciens peuvent plus ou moins aisément évaluer les capacités sensorielles et cognitives impliquées dans la conduite d'un FRE lors de mises en situation ou de tests analytiques. Cette évaluation nécessite d'une part, une équipe composée d'un kinésithérapeute, d'un ergothérapeute, d'un psychologue et du médecin de MPR et d'autre part, la présence du patient pendant une journée entière ou lors de deux visites successives. Accessibilité et technologie Par ailleurs, l'augmentation de la prévalence et la place prise par l'utilisation du fauteuil roulant dans notre société invitent à une transformation sociale prenant en compte les usagers de fauteuils roulants. En France, il existe un retard et la loi du 11 février 2005 sur l'égalité des droits et des chances a été mise en place pour le rattraper. Les urbanistes, architectes et compagnies de transport se doivent de faire une place aux utilisateurs potentiels de fauteuils roulants. Les escaliers, les rebords de trottoirs, les pentes montantes raides, les sols accidentés ou irréguliers continuent à gêner la mobilité des personnes en FRE. Les systèmes monte-trottoirs proposés sur bon nombre de FRE ne permettent de franchir que des trottoirs de 10 à 12 cm. Quelques dispositifs permettant de franchir des obstacles ou de monter et de descendre des escaliers ont été développés ces 20 dernières années. Parce que l'accessibilité ne sera jamais totale, il est souhaitable de continuer à apporter des solutions technologiques pour que les fauteuils roulants puissent surmonter les obstacles auxquels les utilisateurs peuvent être confrontés. " Le Fauteuil Roulant ", actes des 21es Entretiens de la Fondation Garches, éditions Frison-Roche, 2008, 251 p. |
Voir aussi : |
Documents numériques (1)
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