Titre : | MNM et rééducation : quelques recommandations |
Revue : | Bulletin Myoline, 58 |
Auteurs : | Conférence de consensus (26-27 septembre 2001; Evry) ; Meunier M ; Biard E |
Type de document : | Publication AFM |
Année de publication : | 2001 |
Pages : | p. 1 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | AFM-Téléthon ; appareillage orthopédique ; colloque ; contre-indication ; indication thérapeutique ; insuffisance respiratoire ; kinésithérapie ; maladie neuromusculaire ; médecine physique et de réadaptation ; orthèse ; orthophonie ; recommandation ; rééducation respiratoire ; verticalisation |
Résumé : |
Texte intégral de l'article : Les recommandations émises (1), lors de la conférence de consensus (2) de septembre 2001 sur la prise en charge des patients atteints de maladies neuromusculaires, répondent à la question : Quelles techniques de rééducation proposer ? indications, contre-indications, modalités, bénéfices attendus. -Chez les patients atteints d'une maladie neuromusculaire (MNM), il n'y a pas de contre-indications spécifiques aux massages doux mais certaines techniques plus agressives ont un effet délétère lié à la fragilité musculaire. Les massages, tant chez l'adulte que chez le jeune enfant, constituent un temps préparatoire indispensable à des techniques plus agressives. - La tolérance de la balnéothérapie, immersion dans l'eau chaude (30 à 35°C) est bonne mais une surveillance cardiovasculaire attentive est recommandée. La durée et la fréquence des séances varient selon les capacités d'adaptation de chacun (fatigabilité, adaptation à la chaleur). - Les infrarouges ou les ondes courtes associés aux massages et enveloppements chauds sont proposés pour leur effet antalgique. - L'électrostimulation, pratiquée plusieurs mois sur des muscles ayant conservé une force d'au moins 15% de leur valeur normale, permet un gain de force musculaire. - Les mobilisations actives sont indiquées lorsque le déficit moteur et les rétractions sont stabilisés ou peu évolutifs. Le travail dynamique ou statique de haute intensité peut entraîner des effets préjudiciables sur le muscle. - Il n'existe pas de contre-indications spécifiques aux mobilisations passives, étirement et postures dont le but est de lutter contre les conséquences de l'immobilisation sur le système ostéo-articulaire et musculaire. Ces techniques doivent être réalisées précocement et quotidiennement après une intervention chirurgicale. - L'hyperinsufflation périodique prévient l'insuffisance respiratoire (mobilisation du thorax, recrutement du maximum d'alvéoles sans barotraumatisme). Avant l'âge de 8 ans, elle favorise la multiplication alvéolaire. La durée et la fréquence des séances seront adaptées au patient, l'apparition de signes d'hyperventilation limitant la durée. Après arthrodèse vertébrale, l'hyperinsufflation peut être utilisée 1 heure par jour pendant 6 mois à 1 an. - Dans les formes très précoces, l'appareillage du tronc (corset) est recommandé pour limiter l'évolution de certaines scolioses (avant l'acte chirurgical) et assurer une station assise stable et confortable. L'ampliation thoracique doit être conservée lors de la confection du corset, celui-ci évoluant avec l'aggravation de la scoliose et la croissance squelettique et pulmonaire. Les douleurs liées à des appuis intempestifs doivent conduire à une modification de l'appareillage, celui-ci devant toujours rester confortable et bien adapté. - La qualité et les délais de réalisation, la bonne adaptation et le suivi sont des facteurs incontournables pour l'acceptation des orthèses des membres (orthèse de posture ou de fonction). Aux membres inférieurs, les orthèses de postures (suro-, cruro- ou pelvi-pédieuses) visant à prévenir l'apparition ou à freiner l'évolution des déformations articulaires, sont recommandées. Elles doivent être portées la nuit par l'enfant pendant la croissance (8 heures si possible) et/ou durant la journée quand il est au fauteuil. Les orthèses de marche ont peu d'indications. - Proposée avant l'installation d'un état orthopédique trop dégradé et d'un déconditionnement cardiovasculaire, la verticalisation doit être quotidienne (de 1 heure chez l'enfant et l'adulte à 3 heures chez le jeune enfant). Elle nécessite un suivi rigoureux pluridisciplinaire et un dialogue constant avec le patient et son entourage. - La rééducation par l'orthophoniste est recommandée en présence de troubles de la déglutition (risque de fausses routes anxiogènes gênant la prise alimentaire). Le diététicien doit adapter le rythme, le volume et la texture des repas. - - - L'alimentation entérale doit être proposée lorsque s'installe une dénutrition ou que les fausses routes sont trop fréquentes. (1) Texte intégral disponible sur www.anaes.fr :anaes (2) sur " Indications, modalités et limites de la rééducation dans les pathologies neuromusculaires non acquises (à l'exception du drainage bronchique et de la ventilation mécanique) " |
Voir aussi : |
Documents numériques (1)
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