Titre : | Rééducation péri-opératoire |
Revue : | Bulletin Myoline, 58 |
Auteurs : | Conférence de consensus (Evry) ; Biard E ; Meunier M |
Type de document : | Publication AFM |
Année de publication : | 2001 |
Pages : | p. 2 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | AFM-Téléthon ; attelle ; chirurgie orthopédique ; chirurgie thoracique ; colloque ; corset orthopédique ; intervention chirurgicale ; kinésithérapie ; maladie neuromusculaire ; médecine physique et de réadaptation ; pied ; rachis ; recommandation ; rééducation respiratoire ; ténotomie ; transfert tendineux |
Résumé : |
Texte intégral de l'article : Au cours de la conférence de consensus (1) qui s'est tenue en septembre 2001, les modalités de la rééducation périopératoire ont été l'objet de recommandations (2). La prise en charge kinésithérapique périopératoire d'un patient atteint d'une maladie neuromusculaire répond à trois principes : prévenir les problèmes de décubitus, être toujours infra-douloureuse, favoriser le retour précoce au fauteuil ou à la station debout. Lors de la chirurgie du rachis, la kinésithérapie est axée sur la fonction respiratoire. Elle doit comporter des séances de ventilation à pression positive pour lutter contre les atélectasies, mobiliser les côtes et stimuler la respiration spontanée du patient avant extubation. Ensuite, des drainages déclives par changement de position seront effectués et l'expiration sera favorisée par abaissement des côtes et compression abdominale. Une aspiration oropharyngée fréquente est nécessaire. En cas d'arthrodèse du rachis, selon l'état général du patient et la technique chirurgicale utilisée, la position assise puis la mise au fauteuil pourront être réalisées dès le cinquième jour. La position assise ne doit pas atteindre 90° pour ne pas solliciter la charnière lombo-sacrée habituellement arthrodésée. Après une fixation rachidienne sans arthrodèse (pratiquée chez de jeunes enfants présentant d'importantes déformations du rachis), le port d'un corset (type garchois) est obligatoire à la mise en position assise. La chirurgie libératrice des membres inférieurs regroupe les allongements tendineux (intéressant surtout les pieds), les ténectomies et les ténotomies. La chirurgie du pied (allongements), pouvant associer un transfert tendineux, est suivie de la mise en place d'une botte plâtrée autorisant la verticalisation dès la disparition des phénomènes douloureux. La contention consécutive aux ténotomies et aux ténectomies (indiquées lorsque la déambulation est compromise ou en présence de déformations articulaires) peut être réalisée par une attelle pelvi-pédieuse, cruro-pédieuse ou suro-pédieuse selon le segment de membre concerné. Ces attelles confectionnées avant l'intervention ou au bloc opératoire, en cas de déformations trop importantes, devront être facile à enlever afin d'assurer les soins (hygiène, pansements) pendant lesquels le kinésithérapeute (dont la présence est requise) maintiendra les corrections obtenues. Lors des libérations tendineuses " hanche-genou-pied ", les attelles peuvent être remplacées par des tractions. Cette chirurgie nécessite une prise en charge kinésithérapique intensive. Chez l'adulte, la chirurgie intéresse le plus souvent le traitement des fractures et les arthroplasties pour gonarthrose ou coxarthrose. Une reprise fonctionnelle la plus précoce possible est recommandée, notamment pour les patients dont le testing musculaire est égal ou inférieur à 3. La rééducation péri-opératoire doit être relayée par une kinésithérapie prolongée et spécifique acceptée par le patient. (1) sur " Indications, modalités et limites de la rééducation dans les pathologies neuromusculaires non acquises (à l'exception du drainage bronchique et de la ventilation mécanique) " (2) Texte intégral disponible sur le site de l'Anaes : anaes |
Voir aussi : |
Documents numériques (1)
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