Titre : | Enfants DMD... nutrition |
Revue : | Bulletin Myoline, 65 |
Auteurs : | Varille V |
Type de document : | Publication AFM |
Année de publication : | 2003 |
Pages : | p.2 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | capacité vitale ; déglutition ; dystrophie musculaire de Becker ; dystrophie musculaire de Duchenne ; enfant ; état nutritionnel ; facteur de risque ; malnutrition ; mastication ; poids corporel ; trouble du comportement alimentaire |
Résumé : |
Texte intégral de l'article : Les troubles du comportement alimentaire et de la déglutition peuvent induire des complications graves (trophiques, orthopédiques, cardiovasculaires et psycho-sociales). A l'inverse, les troubles nutritionnels peuvent être les premiers signes d'une aggravation de la maladie (atteinte cardiaque, insuffisance respiratoire, troubles de la déglutition, syndrome dépressif). Un suivi nutritionnel est donc indispensable chez les patients atteints de dystrophie musculaire de Duchenne ou de Becker. La prise en charge nutritionnelle des enfants et des adolescents commence par une évaluation nutritionnelle. Au moins une fois par an, l'enfant est pesé (sur une chaise calibrée ou dans un harnais). Le poids est rapporté sur les courbes d'Edwards tenant compte de la perte musculaire de 4% par an. La taille est mesurée en position allongée ou évaluée à partir de mesures segmentaires (utiliser toujours les mêmes méthodes pour un enfant donné). La composition corporelle est estimée à partir de la mesure des plis cutanés et du périmètre du bras ou par impédancemétrie ou absorptiométrie (donnant une estimation de la minéralisation osseuse). Les besoins énergétiques de base sont mesurés par calorimétrie indirecte. Lorsqu'il existe des discordances importantes entre les apports alimentaires (estimés selon la méthode du carnet) et les variations de poids, cette mesure permet de proposer un régime adapté. La perte de la marche, l'arthrodèse vertébrale, l'insuffisance respiratoire, l'atteinte cardiaque et les difficultés alimentaires constituent des facteurs de risque de décompensation nutritionnelle. Il faut donc les rechercher en observant le degré d'autonomie, en évaluant la fonction respiratoire (capacité vitale assise et couchée) et la fonction cardiaque et en étudiant la mastication et la déglutition. La proximité d'une intervention sur le rachis, le rythme de vie et l'évaluation psychologique sont aussi à prendre en compte. Plusieurs situations peuvent se présenter. La croissance staturo-pondérale est régulière et la minéralisation est correcte, l'enfant est suivi une fois par an. Une augmentation du poids, en particulier de la masse graisseuse, survient : un apport calorique équilibré correspondant aux besoins énergétiques de base est proposé ainsi qu'un contrôle du poids (stabilisation) deux mois plus tard. Un amaigrissement s'installe : des mesures diététiques palliant les difficultés alimentaires sont conseillées (aides techniques, aliments épais et/ou mixés, voire gastrostomie). La prise de poids pouvant être rapide après une gastrostomie, elle doit être surveillée. La prévention de la malnutrition demande un suivi régulier de l'enfant ou de l'adolescent et de son entourage par une équipe pluridisciplinaire médicale et paramédicale. |
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Documents numériques (1)
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