Titre : | Dysferlinopathies : un phénotype "proximodistal" |
Revue : | Bulletin Myoline, 69 |
Auteurs : | XVIièmes Journées Neuromusculaires (11-12 Septembre 2003; Marseille) |
Type de document : | Publication AFM |
Année de publication : | 2003 |
Pages : | p.2 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | atteinte proximodistale ; colloque ; conseil génétique ; diagnostic ; dysferline ; gène DYSF ; génétique ; inflammation ; LGMDR2 liée à la dysferline ; myopathie distale de type Miyoshi ; phénotype |
Résumé : |
Texte intégral de l'article : " Dysferlinopathies : aspects génétiques et phénotypiques " est le thème d'une communication présentée au cours des XVIèmes Journées Neuromusculaires. Ces journées se sont tenues les 11 et 12 septembre 2003 à Marseille. Les dysferlinopathies sont des dystrophies musculaires d'hérédité autosomique récessive, causées par un déficit en protéine dysferline, lié à des mutations du gène DYSF. Deux phénotypes distincts sont connus : une myopathie distale de type Miyoshi et une dystrophie musculaire des ceintures ou LGMD 2B. Le gène DYSF est un grand gène constitué de 55 exons. De ce fait, l'analyse génétique est une tâche complexe et onéreuse dans un contexte de diagnostic et de conseil génétique. Depuis deux ans à Marseille, le laboratoire de génétique moléculaire a entrepris l'analyse du gène DYSF chez les patients français ayant un déficit en dysferline prouvé par la biopsie musculaire. La stratégie d'analyse comporte une première détection de mutations suivie d'un séquençage du gène. Trente nouvelles mutations ont été identifiées à ce jour. Ce sont, pour la majorité, des mutations qui entraînent un décalage du cadre de lecture et des mutations non-sens. Il n'a pas été mis en évidence de " point chaud " mutationnel. Plusieurs mutations sont récurrentes. De plus, les caractéristiques phénotypiques de 55 patients atteints de dysferlinopathie ont été étudiées. Il est intéressant de noter qu'un quart des patients n'a pu être intégré ni dans le groupe des myopathies de Miyoshi ni dans celui des LGMD 2B. Ces patients ayant d'emblée une atteinte musculaire à la fois proximale et distale des membres inférieurs présentaient un nouveau phénotype dénommé " proximodistal ". Une minorité de patients avait une évolution particulièrement rapide et sévère de la maladie. Des signes inflammatoires, sur les prélèvements obtenus par biopsie musculaire, peuvent être observés dans les trois phénotypes de dysferlinopathies (myopathie distale de Miyoshi, LGMD 2B et phénotype " proximodistal "). La présence de ces signes inflammatoires sur la biopsie musculaire conduit fréquemment à poser le diagnostic erroné de polymyosite (28% des patients de cette étude). L'étude de l'expression de l'antigène HLA de classe I sur la biopsie musculaire permet, en général, de distinguer les myopathies inflammatoires des dysferlinopathies. Le diagnostic de dysferlinopathie repose actuellement sur les études protéiques (en immunohistochimie et en Western blot) réalisées à partir de la biopsie musculaire. La confrontation des données cliniques et protéiques, préalablement à l'analyse du gène de la dysferline, reste aujourd'hui indispensable. Karine Nguyen Département de génétique médicale, hôpital d'enfants de la Timone, Marseille |
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