Titre : | Douleurs chroniques : 67% des patients concernés |
Revue : | Bulletin Myoline, 72 |
Auteurs : | Rivière H ; Biard E |
Type de document : | Publication AFM |
Année de publication : | 2004 |
Pages : | p.2 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | analgésique-antalgique ; douleur chronique ; dystrophie myotonique ; échelle de douleur ; étude d'évaluation ; étude prospective ; kinésithérapie ; maladie neuromusculaire ; myopathie congénitale ; myopathie métabolique héréditaire ; questionnaire ; vie quotidienne |
Résumé : |
Texte intégral de l'article : Afin de préciser la symptomatologie douloureuse dans les maladies neuromusculaires (MNM), une équipe française a étudié la présence des douleurs chez 68 patients successifs, non sélectionnés, s'étant présentés à une consultation multidisciplinaire. Parmi ces patients, 53 étaient atteints de dystrophies musculaires (dont 16 de dystrophies myotoniques, 4 de myopathies congénitales, 9 de maladies métaboliques musculaires et 2 de myopathies non étiquetées). L'évaluation de la douleur a été effectuée à l'aide d'un questionnaire (rempli par chaque patient) et d'un examen clinique standard (étude systématique des 9 sites bilatéraux du syndrome fibromyalgique(1) avec un algomètre à pression et des points triggers myofasciaux(2)). Quarante six patients sur 68 soit 67% des patients interviewés systématiquement souffraient de douleurs chroniques. Dans 85% des cas, la douleur était quotidienne, continue ou intermittente et de multiples sites corporels étaient impliqués dans 91% des cas. L'intensité habituelle de la douleur était modérée. Pour 42 des 46 patients, la cause principale de la douleur était d'origine musculaire avec des caractéristiques fréquentes de syndromes myofasciaux (50%) et de fibromyalgie (26%). La douleur était la plainte principale pour une minorité de patients (6,3%). Les facteurs mécaniques (exercice, station debout prolongée, tâche répétitives…) étaient les facteurs les plus fréquents d'aggravation des douleurs (87%). L'impact de la douleur sur les activités de la vie quotidienne (activité globale, capacité de se mouvoir, activités professionnelles ou domestiques) était légèrement supérieur à 5 sur une échelle de 0 à 10. Sur l'humeur, le sommeil, les loisirs et les relations interpersonnelles, les conséquences de la douleur étaient moins importantes. La prise en charge de la douleur était basée essentiellement sur une kinésithérapie à but antalgique. Une séance de kinésithérapie par semaine (au moins) était prescrite chez 24 patients, procurant un soulagement chez 72% d'entre eux. Trente et un patients (67%) utilisaient des médicaments analgésiques (11 à des horaires réguliers et 20 à la demande). Une réduction de la douleur de plus de 50% était rapportée par 20 d'entre eux. A noter que seuls 38% des patients utilisant des antalgiques avaient un traitement approprié. Quinze patients n'avaient aucun traitement analgésique bien que 13 auraient pu être traités. Les antalgiques traditionnels paraissaient efficaces dans cette population mais ils étaient sous utilisés. (1)European Journal of Pain, 2004;8(1) : 55-61 (2) Douleur diffuse depuis plus de 3 mois et douleur présente au niveau de 11 sites (au minimum) des 18 "sites sensibles" pour une pression inférieure à 4kg/cmÃ. (3) Points couplés à une douleur régionale définissant le syndrome douloureux myofascial. |
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