Titre : | DMD et douleur : haute fréquence |
Revue : | Bulletin Myoline, 82 |
Auteurs : | Biard E |
Type de document : | Publication AFM |
Année de publication : | 01/2006 |
Pages : | p. 2 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | adolescent ; composition corporelle ; douleur ; dystrophie musculaire de Duchenne ; EAV (Echelle analogique visuelle) ; échelle de douleur ; enfant ; enquête ; étude observationnelle ; masse grasse ; masse maigre ; ostéopénie ; test musculaire ; vie quotidienne |
Résumé : |
Texte intégral de l'article : Chez les patients atteints de dystrophie musculaire de Duchenne (DMD), les douleurs passent souvent au second plan après la déficience motrice et sont donc peu étudiées. Elles sont cependant souvent retrouvées à l'interrogatoire et interfèrent avec la rééducation et les activités de la vie quotidienne. Une étude descriptive a donc été menée, chez 22 garçons atteints de DMD âgés de 11,4 (+/- 4) ans, par une équipe française(1). Les objectifs étaient principalement d'étudier la corrélation entre l'intensité de la douleur et de l'ostéopénie et secondairement de montrer l'intérêt d'un interrogatoire détaillé de la douleur et de connaître la composition corporelle en masse maigre et grasse de ces patients. Chez chacun des garçons, aidé du ou des parent(s) accompagnant(s), l'interrogatoire comportait une estimation globale de la douleur à l'aide d'une première échelle analogique visuelle (EAV) et des questions portant sur 11 circonstances de vie quotidienne (douleurs non provoquées, à la toilette, à l'habillage, aux repas, lors des transferts, des transports, de la rééducation, des verticalisations, de la marche ou dans le fauteuil, douleurs causées par l'appareillage et douleurs nocturnes). Ces 11 items étaient cotés de 0 (aucune douleur) à 4 (douleur extrême). L'intensité des douleurs au quotidien était évaluée une dernière fois par une deuxième EAV. L'interrogatoire portait aussi sur d'éventuels antécédents de fracture. En complément un testing musculaire manuel a été effectué. Enfin un examen absorptiométrique du rachis lombaire, du squelette entier et de l'extrémité supérieure du fémur a été pratiqué. Les résultats montrent que la douleur est significativement plus intense chez les enfants les plus jeunes et qui marchent. Un patient sur deux présente des douleurs non provoquées et les mobilisations sont douloureuses (intensité modérée à sévère) chez 21 patients sur 22. Parmi les circonstances de la vie quotidienne qui sont vécues comme douloureuses, la rééducation kinésithérapique est au premier plan (20/22), suivie des nuits (9/22), puis des transferts (5/15 non marchants). Le score obtenu par l'interrogatoire détaillé de la douleur est en lien avec la moyenne des EAV. A noter que la seconde EAV est dans tous les cas plus élevée que la première. Il n'y a pas de corrélation apparente entre douleur et ostéopénie. Tous les patients ont un contenu minéral osseux très diminué pour l'âge, surtout aux membres inférieurs. Les fractures sont plus fréquentes chez les jeunes patients qui marchent et le plus souvent causées par une chute. Chez tous, on observe une masse grasse très augmentée et une masse maigre effondrée. EB (1) B.Douvillez et coll., Annales de réadaptation et de médecine physique, 2005, 48 : 616-22 : |
Voir aussi : |
Documents numériques (1)
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