Titre : | Compte-rendu : groupe de travail de l'AFM : "Respiration" |
Revue : | Bulletin Myoline, 85 |
Auteurs : | Groupe de travail "Respiration" (16 mai 2006; Paris, Institut de Myologie) ; Biard E |
Type de document : | Publication AFM |
Année de publication : | 07/2006 |
Pages : | p. 2-3 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | désencombrement bronchique ; étude transversale ; formation professionnelle ; hypoventilation alvéolaire ; maladie de Pompe à début précoce ; maladie neuromusculaire ; somnolence diurne ; toux assistée ; trouble de la déglutition ; ventilation non invasive ; ventilation par percussions ; ventilation par trachéotomie |
Résumé : | Texte intégral de l'article A l'initiative de l'AFM, vingt et un spécialistes ont participé, le 16 mai dernier à l'Institut de Myologie, au groupe de travail " Respiration ". Parmi les thèmes à l'ordre du jour, ont notamment été développés : les indications de la trachéotomie (hors urgence), la toux assistée et l'hypoventilation nocturne. Trachéotomie hors urgence L'indication d'une ventilation, invasive ou non invasive (VNI), varie en fonction de chaque patient (degré et évolutivité de l'atteinte respiratoire, complications envisagées, intervention chirurgicale…). Hors situations aiguës, l'American Thoracic Society (ATS) préconise de privilégier la VNI pour le traitement de l'hypoventilation alvéolaire au long cours. Quand, en dépit de tous les efforts d'adaptation (changement de réglages, d'interface), la VNI ne corrige plus l'hypoventilation alvéolaire (fuites massives, désynchronisation patient/ventilateur), elle est remplacée par une ventilation par trachéotomie. Cette dernière est aussi indiquée chez un patient ventilé 24h/24 dont l'hypoventilation n'est pas corrigée. Au demeurant, la durée maximum de VNI acceptable est à déterminer en accord avec le patient et sa famille, en fonction de son projet thérapeutique. Par ailleurs, la mise en place d'une ventilation par trachéotomie est préconisée lors de troubles de déglutition et/ou d'un reflux gastro-oesophagien important entraînant des épisodes d'encombrement bronchique et de surinfection. L'indication ponctuelle d'une trachéotomie transitoire, accompagnée de techniques de désencombrement, devrait être discutée devant toute arthrodèse programmée, notamment chez un patient qui a une capacité vitale effondrée ou difficile à intuber. Hormis l'état respiratoire du patient, les limites du mode de ventilation assistée prescrit peuvent être d'ordre familial et social, économique ou psychologique. Aide à la toux La toux implique une inspiration profonde, suivie d'une bonne fermeture de glotte et d'une expiration forcée. Ces trois étapes nécessitent l'utilisation des muscles inspiratoires et expiratoires. Une toux de bonne qualité provoque le drainage des bronches et la vidange trachéale. Pour ce faire, les patients atteints de maladies neuromusculaires (MNM) ont besoin d'une aide soit à l'inspiration, soit à l'expiration, soit aux deux. Plusieurs types d'appareils existent, certains spécifiques pour le drainage périphérique, d'autres pour la vidange trachéale (lit vibrant, percussionnaire, veste, Cough Assist® appelé aussi coflator ou In-Exsufflator). Des méthodes manuelles d'assistance au drainage bronchique et à la toux sont également utilisées. Sans oublier qu'une bonne ventilation est un des meilleurs outils de désencombrement. Exploration du sommeil Dans les maladies neuromusculaires, les phénomènes d'hypoventilation alvéolaire nocturne précèdent les phénomènes diurnes. La symptomatologie (céphalées matinales, somnolence diurne...) s'installe tardivement. Un enregistrement nocturne est nécessaire pour détecter une hypoventilation nocturne. Les paramètres mesurés, le plus souvent, sont la saturation en oxygène (SpO2) ou SpO2 couplée à la mesure de la pression transcutanée en dioxyde de carbone (PtcCO2), si cette dernière est disponible. Idéalement, il faudrait pratiquer une polysomnographie ou au moins un enregistrement simplifié, notamment au moment du diagnostic et un suivi annuel. Chez les patients ventilés, l'enregistrement nocturne est nécessaire au suivi de la qualité de la ventilation. Actions à mener Pour améliorer la prise en charge respiratoire, il est nécessaire d'évaluer, par des études cliniques, les différentes méthodes d'assistance à la toux et de déterminer les valeurs de réglage optimales des appareils utilisés (Cough Assist®, percussionnaire). Des séances de formation aux différentes techniques manuelles et mécaniques de désencombrement et d'assistance à la toux dans les MNM seront organisées pour les kinésithérapeutes(1). Un groupe de travail chargé de la création d'un forfait spécifique pour l'assistance à la toux sera mis en place. Cette initiative vise la prise en compte du remboursement des appareils tels le Cough Assist® (ou similaire) et le percussionnaire. IC, EB (1) les détails pratiques sur le site internet de l'AFM rubrique " Pour vous…kinésithérapeutes ". |
Lien associé : | http://www.afm-france.org |
Voir aussi : |
Documents numériques (1)
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