Titre : | Compte-rendu : "Workshop on overcoming Bottlenecks..." |
Revue : | Bulletin Myoline, 88 |
Auteurs : | Worshop on overcoming bottlenecks... (15-17 Janvier 2007; Evry) ; Braun S |
Type de document : | Publication AFM |
Année de publication : | 01/2007 |
Pages : | p. 2-3 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | association ; autorisation temporaire d'utilisation ; base de données ; chien cxmd ; colloque ; échelle d'évaluation ; essai clinique de phase 2 ; évaluation de la force musculaire ; malade ; maladie neuromusculaire ; MFM (Mesure de la fonction motrice) ; morpholino ; recommandation ; registre de malades ; réponse immunitaire ; thérapie génique |
Résumé : |
Texte intégral de l'article Un colloque international sur les obstacles au développement des thérapeutiques pour les maladies neuromusculaires s'est déroulé à Evry du 15 au 17 janvier. Ce workshop a dressé un état des lieux consensuel et une dynamique de collaborations préparant ainsi le terrain pour le colloque de lancement TREAT-NMD qui s'est tenu le lendemain. Le développement d'essais cliniques nécessite la mise en place de registres de patients fiables et complets. Il existe déjà de nombreux registres de patients neuromusculaires, mais ils diffèrent souvent les uns des autres par leurs critères, leur langage, etc. D'où la nécessité d'harmoniser ces bases de données en créant une nomenclature commune, permettant la mise en place d'une base standard. Ce projet nécessite un coût important, à la fois humain (formation de curateurs) et matériel, pour lequel l'industrie pourra également être impliquée. Un comité de contrôle qualité transversal aux registres pourrait coordonner ce projet. Pour l'instant, le réseau européen TREAT-NMD a choisi la base UMD (Universal Mutation Database) de C. Béroud. Celle-ci pourra bientôt s'étendre outre-Atlantique grâce au nouveau partenariat signé par quatre associations de lutte contre les myopathies (AFM, MDA et PPMD des E.U et UPPMD des Pays-Bas). Recruter des patients Le nombre limité de patients atteints de maladies neuromusculaires est également un obstacle au développement des essais thérapeutiques. Diverses stratégies ont été proposées : favoriser des essais de phase II/III plutôt que de phase III car ils requièrent moins de patients ; inclure deux fois plus de patients dans le groupe traité par rapport au groupe placébo (dans les cas où il doit être maintenu), ce qui pourrait être plus incitatif pour les malades. A ce niveau, les associations de malades peuvent jouer un rôle important en informant au mieux les malades et leurs familles sur les essais cliniques. Pour motiver les patients à participer aux essais, l'accès au médicament une fois l'essai terminé est un argument supplémentaire. Par exemple, en maintenant les études ouvertes ou en obtenant une autorisation temporaire d'utilisation (ATU). Pour accélérer le démarrage des essais, il a été conseillé aux porteurs de projets de se mettre en relation très tôt avec l'Agence Européenne des Médicaments (EMEA) en lui fournissant les paramètres d'évaluations cliniques, afin d'obtenir ses recommandations. Enfin, un rapprochement a été envisagé entre le réseau TREAT-NMD et CINRG (Cooperative International Neuromuscular Research Group), un réseau de centres cliniques américain à vocation internationale. Standardiser l'évaluation fonctionnelle Le colloque a mis en évidence une grande disparité des outils d'évaluation fonctionnelle, en particulier les échelles de mesure. Pour l'instant, le réseau TREAT-NMD, a retenu l'échelle MFM (Mesure de la Fonction Motrice) de C. Bérard. Les partenaires s'attacheront à intégrer les critères communs des différentes échelles de mesure. Pour les enfants, l'échelle " CHOP INTEND " de R. Finkel, devrait s'imposer comme standard. Dans le domaine de l'imagerie, des systèmes d'acquisition dédiés au muscle doivent être développés. A noter, pour les agences réglementaires, les mesures de la force musculaire doivent être corrélées aux aspects fonctionnels. De la même façon, il sera utile de corréler ces mesures aux données d'imagerie. Pour arriver à un consensus et à des paramètres d'évaluation communs, un colloque sur l'évaluation fonctionnelle, les paramètres cliniques et les échelles de mesure, devrait être organisé prochainement. Inhiber la réponse immunitaire Plusieurs stratégies thérapeutiques ont été proposées pour bloquer la réponse immunitaire contre le vecteur ou le transgène en thérapie génique : traiter les patients avec des immunosuppresseurs et des anti-inflammatoires; rendre le vecteur moins immunogène; favoriser les mécanismes de tolérance immunitaire (inhiber la présentation de l'antigène par les cellules, favoriser les cellules T régulatrices, traiter avec du rituximab - anticorps anti lymphocytes B). Une autre stratégie consiste à ne pas utiliser de vecteur. Dans ce sens, S. Takeda a testé l'efficacité de morpholinos(1) chez un chien CXMDj (modèle de la DMD). Deux mois après les injections, la dystrophine était exprimée fortement dans tous les muscles. Le chien traité était capable de courir contrairement aux deux autres chiens malades non traités de la portée. (1) morpholinos : oligonucléotides anti-sens de synthèse induisant le saut d'exon |
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