Titre : | Myasthénie : qualité de vie mentale |
Revue : | Bulletin Myoline, 92 |
Auteurs : | Reveillere C ; Brignol TN ; Frischmann M |
Type de document : | Publication AFM |
Année de publication : | 09/2007 |
Pages : | p. 2 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | atteinte bulbaire ; échelle de qualité de vie ; myasthénie auto-immune ; qualité de vie ; vie sociale |
Résumé : |
Texte intégral de l'article Conclusion d'une étude menée par des cliniciens suédois et italiens chez 48 patients atteints de myasthénie : la forme clinique sévère de la myasthénie auto-immune (classification MGFA) n'altère pas de façon majeure la qualité de vie mentale globale des patients atteints de myasthénie, si ce n'est en cas de signes bulbaires La qualité de vie mentale est altérée uniquement chez les patients atteints de myasthénie avec signes bulbaires (classe IIB). Dysarthrie et dysphagie ont plus précisément un impact délétère sur la vie sociale. C'est également le cas du ptosis (classe I) pour la fonction sociale, mais aussi pour la vitalité. En revanche, la diplopie n'a aucun impact. L'atteinte musculaire généralisée (IIIA), ainsi que l'atteinte musculaire des membres et du cou n'influent pas sur les scores de fonctionnement social et de santé mentale globale. Tels sont les résultats d'une étude menée chez 48 patients atteints de myasthénie auto-immune, recrutés dans le département de Neurologie d'un hôpital universitaire en Suède. Le diagnostic a été fait d'après les critères cliniques standards. Les trois hommes et les 45 femmes avaient un âge moyen de 54 ans (écart-type 12 ans). La durée moyenne de la maladie était de 22,2 ans (écart-type 14,7 ans). La diplopie, le ptosis, la faiblesse des muscles du visage, les troubles d'élocution et de déglutition, l'implication des muscles de la nuque et des membres ont été évalués selon l'échelle d'Osserman. Quatre groupes différents selon la classification clinique MGFA (Myasthenia Gravis Foundation of America) ont été identifiés : 11 patients en classe I (uniquement faiblesse des muscles oculaires), 18 en classe IIA (légère faiblesse musculaire généralisée à prédominance axiale), huit en classe IIB (légère faiblesse musculaire généralisée, avec prédominance bulbaire), deux en classe IIIA (faiblesse musculaire généralisée modérée à prédominance axiale), six en rémission clinique et trois en rémission pharmacologique. Lors de l'examen clinique, chaque patient a rempli le questionnaire MGQ (Myasthenia Gravis Questionnaire) spécifique à la myasthénie. La gravité de la maladie a été évaluée par l'étendue du territoire atteint selon le score MGQ. Le score global, allant de 0 (atteinte maximale) à 50 (absence d'atteinte) correspond à la moyenne des scores des 25 items, répartis en domaine généralisé, domaine bulbaire et domaine oculaire. La qualité de vie a été analysée à l'aide de la version simplifiée du questionnaire de santé (SF-36) à 36 items. Celui-ci évalue le statut fonctionnel, physique et mental lié à la santé générale. Le domaine mental comporte : le fonctionnement social ou l'interférence de l'état de santé sur les activités sociales (visites chez des amis le mois passé, santé mentale globale, humeur générale incluant dépression, anxiété et bien-être psychologique durant le dernier mois), l'aspect émotionnel (impact de la maladie sur les activités journalières telles que le travail, les tâches ménagères ou la scolarisation), la vitalité comportant énergie et fatigue. Un faible score indique en général une détresse psychologique et une grande incapacité au point de vue social et du travail. Rostedt A. et coll., Eur J of Neurol, 2006; 13 : 191-193 |
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