Titre : | La douleur dans les maladies neuromusculaires |
Revue : | Bulletin Myoline, 94 |
Type de document : | Publication AFM |
Année de publication : | 01/2008 |
Pages : | p. 2 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | douleur ; douleur musculaire ; dystrophie musculaire de Becker ; dystrophie musculaire de Duchenne ; dystrophie musculaire facio-scapulo-humérale ; dystrophie myotonique de type 1 ; échelle d'évaluation ; enquête ; étude observationnelle ; maladie neuromusculaire ; myasthénie auto-immune ; myopathie métabolique héréditaire ; prévalence |
Résumé : |
Texte intégral de l'article Les troubles douloureux dans les maladies neuromusculaires (MNM) ont été rarement étudiés dans la littérature. Bien que la douleur, par définition, soit une expérience subjective, difficile à communiquer, de nombreuxpatients atteints de MNM ont rapporté des phénomènes douloureux. Les résultats d'une étude, réalisée avec le soutien de l'AFM et menée par l'équipe du CentreAnti Douleur de l'hôpital Saint-Antoine, ontpermis de mieux connaître l'ampleur de la question. Un questionnaire comportant plusieurs échelles d'évaluation de la douleur (intensité, fréquence, degré d'invalidité, siège de la douleur) a été envoyé à 862 patients de 10 centres de consultation Maladies neuromusculaires pour adultes. Il a été complété par 511 personnes (300 hommes, 211 femmes) atteintes de diverses MNM (dystrophinopathies, dystrophie myotonique de Steinert, myasthénie, myopathie métabolique et dystrophie facio-scapulo-humérale), soit un taux de réponse permettant une analyse statistique valable (59,3%). Tous les patients étaient âgés de plus de 18 ans et ont été suivis dans les centres de consultations MNM depuis 2003. Plus des deux-tiers des patients ont rapporté des phénomènes douloureux dans les trois mois qui ont précédé l'enquête. Le nombre moyen de jours "avec douleur" était égal à 18,4 +/- 15,1 jours. L'intensité a été cotée en moyenne de 4,8 +/- 2,5 (sur 10), ce qui est loin d'être négligeable, même si les douleurs sont en général de type intermittent (228 patients, soit 71%). La douleur était le plus souvent diffuse (153 patients, soit 44%). Dans cette étude, elle était plus modérée la nuit que le jour : 27% souffraient de douleur diurne "sévère", et 23% présentaient une douleur diurne "modérée". L'intensité de la douleur varie selon les pathologies. Les douleurs les plus intenses ont été observées dans les myopathies métaboliques (13/27 patients, soit 49%) et dans la myasthénie (16/42, soit 38%). D'une façon générale, trois-quarts des patients avaient eu moins de 10 jours d'inactivité, et 98% avaient moins de 30 jours d'inactivité suite aux douleurs durant les trois derniers mois. Cette étude souligne l'importance du phénomène douloureux et incite à mieux évaluer et prendre en charge la douleur dans les MNM. Guy-Coichard Ch. et coll. Pain in Hereditary Neuromuscular Disorders and Myasthenia Gravis : A National Survey of Frequency, Characteristics, and Impact. J Pain Symptom Manage. 2008 Jan ; 35(1) : 40-50. |
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