Résumé :
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La souris SAD a été obtenue par transgénèse, dans le but d'avoir un modèle murin de la drépanocytose. Elle exprime une hémoglobine humaine anormale l'Hb SAD, caracterisée par sa capacité de polymérisation augmentée comparée à l'Hb S. Les souris SAD-1 expriment 19% d'Hb SAD, possèdent des globules rouges qui falciforment in vitro et des altérations d'organes caractéristiques de la drépanocytose. Pour augmenter la proportion de l'Hb SAD, les souris SAD-1 ont été croisées avec des souris homozygotes béta-thalassémiques. Les souris obtenues béta-thal/SAD-l expriment 26% d'Hb SAD et possèdent des syndromes de type drépanocytaires plus sévères que ceux de la souris SAD-1. Enfin, l'hypoxie aiguë est spécifiquement fatale aussi bien aux souris SAD-1 qu'aux souris béta-thal/SAD-1 mais pour des seuils différents d'oxygénation. L'étude du développement embryonnaire de la lignée SAD-1 a confirmé le rôle de la polymérisation de l'Hb SAD dans la mortalité in utero des souris exprimant une proportion plus importante d'Hb SAD. D'autres lignées de souris SAD (SAD-2 et SAD-3) différentes de la lignée SAD-1 par le taux d'expression des chaines humaines ont été analysées. Enfin des essais thérapeutiques ont été entrepris avec d'abord le 12C79 qui augmente l'affinité de l'Hb pour l'oxygène et maintient les souris SAD soumises à une hypoxie léthale, en vie. Ensuite le Clotrimazole qui inhibe la déshydratation des globules rouges des souris SAD en bloquant la fuite du potassium dépendant du calcium. Cette étude a permis de confirmer l'intérêt de la souris transgénique SAD pour l'étude de la physiopathologie de la drépanocytose et le développement de nouvelles voies thérapeutiques.
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