Résumé :
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Ce travail de thèse porte sur la synthèse et l’évaluation d’oligonucléotides cationiques obtenus par conjugaison de chaînes polyamines à l’extrémité 5’ d’oligonucléotides naturels. Nous avons utilisé dans un premier temps des molécules hétérobifonctionnelles pour conjuguer un oligonucléotide (ODN) à une polyéthylènimine et à des peptides contenant des résidus lysines et arginines. La préparation des oligonucléotides cationiques a par la suite été améliorée par la mise au point d’une synthèse automatique d’oligonucléotides conjugués à des polyspermines. L’hybridation de ces oligonucléotides sur un brin complémentaire a alors été évaluée en mesurant les températures de fusion des hétéroduplexes dans des conditions salines physiologiques, montrant une stabilisation croissante avec la charge positive du conjugué. L’électrophorèse nous a également permis d’observer que l’addition d’une queue cationique à un oligonucléotide lui permettait d’induire un déplacement de brin. L’internalisation cellulaire de nos molécules a de plus été démontrée en utilisant des conjugués ODN-peptide marqués en 3’ par une fluorescéine, et des expériences de séquençage réalisées en utilisant les ODN-peptides comme amorces pour la Taq polymerase ont prouvé que ces derniers pouvaient être reconnus par des enzymes. En conclusion, nous avons montré que les oligonucléotides globalement cationiques pouvaient être synthétisés, qu’ils ont une meilleure affinité d’hybridation et des propriétés de « vectorisation » intracellulaire tout en étant toujours reconnaissables et exploitables par des enzymes.
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