Résumé :
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La dystrophie musculaire de Duchenne (DMD) est une maladie génétique liée au sexe, occasionnant un déficit musculaire. L'atteinte primitive de cette myopathie réside dans la lésion d'un gène codant une protéine qui a été appelée dystrophine, et dont l'absence entraine une instabilité de la fibre musculaire. Les seules molécules ayant montré une action thérapeutique certaine dans cette maladie sont les glucocorticoïdes, tel l'alphaméthylprednisolone (PDN). Une première partie de notre travail montre que la PDN (a) augmente la myogénèse en cultures de cellules musculaires squelettiques (CMS) de souris mdx, modèle animal de la DMD, (b) accroît l'expression dans ces mêmes cultures de l'utrophine, protéine analogue à la dystrophine, qui pourrait, au moins partiellement, la remplacer et (c) diminue l'influx de calcium, augmenté de façon pathologique dans les CMS déficientes en dystrophine, dans les CMS normales. Les nombreux effets secondaires qu'ils provoquent représentent l'inconvénient majeur d'un traitement par glucocorticoïdes. La recherche d'autres molécules, aussi efficaces mais moins nocives, a donc motivé la deuxième partie de nos travaux. Les lazaroïdes, nouvelles drogues anti-oxydantes, initialement dérivées des glucocorticoïdes, se sont avérés capables, au même titre que la PDN, d'augmenter la myogénèse de cultures primaires de CMS de souris mdx et de la lignée de CMS C2. Ces molécules, présentant moins d'effets secondaires que les glucocorticoïdes, pourraient ainsi se révéler utiles dans le traitement de maladies musculaires telle la DMD. Des études in vivo seront cependant nécessaires avant de pouvoir conclure à leur efficacité dans le cadre de cette myopathie.
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