Titre : | Exploration non invasive des effets de la croissance et de la maturation sur le muscle squelettique : étude métabolique et fonctionnelle chez l'homme |
Auteurs : | Tonson A, Auteur |
Type de document : | Thèse/Mémoire |
Année de publication : | 2011 |
Pages : | 230 p |
Langues: | Français |
Mots-clés : | croissance musculaire ; muscle squelettique ; myogenèse ; tissu musculaire |
Résumé : |
Au cours de la croissance et de la maturation, la fonction musculaire squelettique subit de nombreux changements. On constate principalement une augmentation considérable de la masse musculaire concomitante à l’augmentation des capacités de force. Par ailleurs plusieurs résultats suggèrent que la maturation affecte la fonction musculaire à la fois au niveau de la commande motrice et du métabolisme énergétique. Cependant, peu d’informations sont disponibles et les résultats restent très contradictoires. Aussi, les conséquences exactes du développement sur cette fonction ainsi que les mécanismes sous-jacents associés sont encore sujet à discussion.
Dans ce travail la fonction musculaire de l’enfant sain a été caractérisée in vivo par Imagerie et Spectroscopie de Résonance Magnétique. Nous avons mis en évidence que la capacité de force maximale volontaire d’un muscle reste proportionnelle à sa taille quel que soit l’âge lorsque la taille du muscle était caractérisée par son volume mesurée par Imagerie de Résonance Magnétique. Au contraire, lorsque la force spécifique (i.e. la force rapportée à la taille du muscle) était déterminée en utilisant, comme indice de taille, la section maximale transversale anatomique du muscle ou le volume musculaire estimée par anthropométrie, nous observions une augmentation significative de la capacité de force. Ces résultats montrent clairement que la capacité d’un muscle pour un volume musculaire donné, n’est pas affectée par la maturation. Les résultats précédents sur une augmentation de la capacité de force au cours du développement semblent, au regard de nos résultats, s’expliquer par des imprécisions de mesure de la taille du muscle plutôt qu’à une défaillance de la commande motrice avant la puberté comme cela avait été suggéré. Dans un deuxième temps, nous avons étudié le métabolisme énergétique in vivo des muscles fléchisseurs des doigts par Spectroscopie de Résonance Magnétique du Phosphore 31 chez des jeunes garçons pré-pubères comparé à des adultes au cours d’un protocole standardisé. Nos résultats indiquent clairement que la maturation affectait significativement le métabolisme énergétique musculaire. Principalement, la capacité oxydative maximale du muscle était significativement augmentée avant la puberté. Par ailleurs, l’analyse quantitative de la production d’ATP, réalisée pour la première fois chez l’enfant, a montré un coût énergétique identique alors que les contributions des filières énergétiques étaient différentes. La production oxydative d’ATP était augmentée chez les enfants en début d’exercice et était compensée par une réduction de la dégradation de PCr. En revanche, l’activité de la glycolyse était identique quel que soit l’âge. Toutefois, la difficulté à mettre en place des études longitudinales chez l’homme limite fortement notre compréhension des effets de la croissance et de la maturation sur les différents aspects de la fonction musculaire. C’est pourquoi nous avons dédié la seconde partie de ce travail à développer un modèle animal permettant le suivi longitudinal du même rat au cours de son développement. |
Type de thèse : | Thèse |