Résumé :
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Un certain nombre de caractéristiques morphologiques et mécaniques du muscle squelettique de mammifère, ont été étudiées au cours du développement et de la régénération musculaire, chez le rat et chez des mutants dystrophiques murins (mdx, dy). Lors du développement, la réponse contractile est dépendante de la concentration calcique externe ((CA)o). Ainsi, durant les deux premières semaines après la naissance, la contraction des muscles extensor digitorum longus (EDL) et soléaire diminue lorsque (CA)o est réduite ou en présence de cations inorganiques (Ni2+, Cd2+, La3+). Chez les animaux plus âgés et adultes, l'absence de calcium extracellulaire n'a que peu d'influence sur la contraction. Après dénervation à la naissance, la contraction demeure dépendante de (CA)o, même chez le rat adulte. Au cours de la régénération musculaire chez le rat adulte (injection de substances myotoxiques bupivacaïne-notéxine, autotransplantation libre, muscle coupe en tranches), la contraction est dépendante de (CA)o. La durée de cette dépendance dépend du type de lésion expérimentale utilisée, principalement de la sévérité d'atteinte des interactions nerf-muscles. Chez la souris mutante mdx (modèle de la dystrophie musculaire de Duchenne), il existe, à la suite des phénomènes de nécrose, une régénération spontanée au niveau des muscles des membres (EDL, soléaire, tibialis anterior). Cette régénération est également observée après différents types de lésions expérimentales (écrasement du muscle, dénervation-dévascularisation, injection de bupivacaïne). Chez le mutant dy (modèle de la dystrophie musculaire congénitale humaine), l'injection de chlorpromazine entraine une modification du phénotype dystrophique et montre la capacité du muscle gastrocnémien de souris dy à regénérer suite à l'injection. Cette étude a entre autres montré l'importance de la réinnervation, lors du processus de régénération musculaire, dans le phénomène de dépendance de la contraction vis-à-vis du calcium extracellulaire.
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