Titre : | Les cellules satellites musculaires dans deux modèles de myogénèse (in vitro et in vivo). Différences entre un muscle lent et un muscle rapide : Tome 1 Texte - Tome 2 Planches |
Auteurs : | Bassaglia Y, Auteur |
Type de document : | Thèse/Mémoire |
Année de publication : | 1991 |
Pages : | 155 p |
Note générale : | Thèse présentée en deux volumes |
Langues: | Français |
Mots-clés : | croissance musculaire ; culture cellulaire ; desmine ; fibre musculaire lente ; fibre musculaire rapide ; filament intermédiaire ; fusion cellulaire ; histochimie ; immunohistochimie ; lame basale ; microscopie électronique ; muscle squelettique ; myoblaste ; prolifération cellulaire ; rat ; régénération musculaire |
Résumé : |
Dans ce travail, nous contribuons à caractériser et exploitons deux modèles myogéniques complémentaires. Ces deux modèles sont basés sur l'existence des cellules satellites, cellules myogéniques mononucléées du muscle adulte, qui permettent au muscle de régénérer après un traumatisme.
Un modèle de culture in vitro de cellules satellites permet d'explorer les propriétés intrinsèques de ces cellules indifférenciées du muscle adulte. Notre technique de mise en culture, utilisant une extraction à la pronase, fournit des cultures primaires myogéniques à 90 %. Nous montrons, par dosage immunoenzymatique, que, pendant leur prolifération en culture, les cellules satellites produisent du aFGF, vraisemblable facteur de compétence autocrine. Lors de leur différenciation, les cellules mettent en place un réseau de fibronectine extracellulaire. Si les myotubes se couvrent d'une basale, observable en microscopie électronique et contenant de la laminine, la différenciation finale en fibres musculaires n'a pas lieu en culture. Enfin, une analyse clonale permet de déceler des différences entre les propriétés de prolifération et de fusion des cellules satellites issues de l'Extensor Digitorum Longus (EDL, muscle rapide) et du Soleus (SOL, muscle lent). Les cellules satellites semblent conserver in vitro une trace de leur origine musculaire. Un modèle de régénération musculaire après écrasement total est présenté. Cette technique provoque la dégénérescence complète du muscle. L'utilisation de deux marqueurs, l'un intracellulaire (Desmine), l'autre extracellulaire (Laminine) met en évidence les différences de comportement myolytique et de capacités régénératives des deux muscles EDL et SOL. La myolyse du SOL est rapide, importante et hétérogène. Les basales sont fortement remaniées. L'EDL conserve au contraire son réseau de basale lors de la myolyse. Dans le SOL, la reconstruction musculaire, marquée par la prolifération d'éléments desmine-positifs, commence rapidement (avant 4 jours). Cette prolifération a lieu préférentiellement dans les zones ou la basale est conservée. Le processus de régénération stagne vers 16 jours. L'hétérogénéité de la destruction du muscle semble imposer une hétérogénéité de la reconstruction musculaire ; le muscle régénéré en conserve une trace sous forme d'une fibrose importante. Dans l'EDL, la reconstruction est plus lente, et progresse régulièrement de façon centripète. Elle a lieu à l'intérieur des anciennes basales, qui sont toujours présentes à 4 et 7 jours. Le muscle régénéré retrouve une structure quasi-normale dès 16 jours ; cette structure semble stable dans le temps. Ce modèle met en évidence l'importance du turn-over des basales. Les anciennes basales facilitent apparemment une bonne reconstruction musculaire, mais leur élimination semble problématique dans le SOL. La comparaison de ces deux modèles plaide pour l'existence de populations de cellules satellites aux propriétés différentes dans l'EDL et dans le SOL. |
Type de thèse : | Thèse |